La BCE entame en douceur ses achats d'obligations

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Reuters/Reuters - La Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales de la zone euro ont
commencé comme prévu à acheter des titres de dette lundi, essentiellement des obligations d'État. /Photo
prise le 20 janvier 2015/REUTERS/Kai Pfaffenbach

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales de la zone euro ont commencé comme prévu à acheter des titres de dette lundi, essentiellement des obligations d'état, a annoncé la BCE.

"La BCE et les banques centrales nationales de l'Eurosystème ont, comme annoncé précédemment, commencé leurs achats dans le cadre du programme d'achat de titres du secteur public", a indiqué la BCE sur son compte Twitter.

Dans le cadre de son nouveau programme d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing", QE), la BCE prévoit d'acheter pour plus de 1000 milliards d'euros d'obligations, afin de doper le crédit et de faire remonter l'inflation dans la zone euro, aujourd'hui négative.

Au total, ce sont 60 milliards d'euros qui seront injectés dans l'économie chaque mois jusqu'en septembre 2016 au moins.

Par ce biais, la BCE estime que l'inflation devrait remonter d'ici 2017 vers son objectif, à savoir un taux inférieur à mais proche de 2%.

Le début des achats a favorisé lundi la baisse des rendements des obligations d'État européennes : le rendement à 10 ans allemand, principale référence du marché est revenu à 0,32%, en baisse de huit points de base, et ses équivalents français et néerlandais étaient en recul à 0,55% et 0,36% respectivement.

Des traders ont dit avoir vendu des titres de chacun de ces pays à leurs banques centrales respectives.

DÉBUTS TIMIDES

La Grèce était le seul pays de la zone euro à ne pas bénéficier de la baisse des rendements.

Mais des sources bancaires ont expliqué que les achats avaient débuté timidement. "Le ticket moyen n'est que d'environ deux millions d'euros, même si certains vont jusqu'à 20 millions, et je suis un peu étonné par ces montants", a dit l'une d'elles.

Elle a ajouté que la BCE aurait du mal à atteindre son objectif si elle ne parvenait pas à augmenter le rythme de ses rachats, et qu'à la différence des réactions observées lors du démarrage d'autres programmes non conventionnels de grandes banques centrales, le marché avait cette fois-ci poursuivi sa hausse.

"D'habitude, on achète la rumeur et on vend la nouvelle, mais ça n'est pas le cas : on achète la rumeur et on achète la nouvelle."

Certains intervenants sur le marché ont rapporté que les achats de lundi avaient concerné l'ensemble des marchés sur les échéances de cinq ans et plus.

Une autre source bancaire a elle aussi jugé que la BCE aurait du mal à atteindre son objectif au rythme d'achats observé lundi, avant d'ajouter : "C'est un peu le jeu du chat et de la souris. La BCE ne sera jamais transparente."

La Banque d'Italie a annoncé de son côté que le programme inclurait 150 milliards d'euros d'achats de titres italiens.

(John O'Donnell, avec Helene Durand et John Geddie à Londres, Luca Trogni et Francesca Landini à Milan, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)

 

Source : Fr.news.yahoo.com

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