La CGT dénonce « le coût du capital »

Bonjour, enfin de retour aux manettes du blog. Ce matin pas de scan intensif de l’actu, ce soir j’ai rendez-vous avec la maîtresse de mon fils de 13 ans, et je tiens à rester concentré sur son cas.

Néanmoins, en parcourant un peu les nouvelles ce matin, j’ai vu ce billet de Thierry Lepaon, dont on avait noté le discours offensif à l’occasion de son passage chez J-.J. Bourdin (vidéo informations complémentaires), et j’ai aussi lu ce fameux billet de Pierre Gattaz du Medef … qui fait encore et toujours du lobbying (voire à demi-mots du chantage) auprès du gouvernement, pour précariser libéraliser encore plus le monde du travail, et avoir accessoirement encore ... des avantages fiscaux.

Et vous savez, plus j’y réfléchis et moins je trouve de facteur de créations de richesses (du reste, si vous en avez à l’esprit, merci de me les transmettre, il y en a peut-être plus que 4 : dette, taxe, travail, usure).

En tout cas, heureusement qu’il reste des hommes de conviction comme Thierry Lepaon pour donner la répartie aux gens du Medef, car si on laisse encore faire les libéraux, ils puiseront toute la richesse pour la redistribuer à leurs actionnaires…

Ce qui est d’une stupidité sans nom, car si les employés n’ont pas assez de salaires, comment voulez-vous qu’ils consomment les produits que les autres sociétés françaises créent ? Ou alors, ils achètent à l’export, à bas coûts, à des entreprises étrangères qui ne sont pas solidaires de leur population et qui pratiquent le dumping.

C’est là où l’on retrouve la pertinence des écrits de Maurice Allais, et qu’il serait possible d’augmenter les rémunérations des employés français (ou de les garder stables), en taxant en parallèle (fortement) les produits importés pour qu’ils ne créent pas une concurrence déloyale.

Sur ce, je vous souhaite une excellente fin de journée.

(N’oubliez pas de m’écrire si vous avez une idée pour les sources de créations de richesses, et à toutes fins utiles, je vous rappelle encore et toujours ; ) l'existence de la Defcon Room, si vous avez soif d'info.)

Amicalement,

F.

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Thierry Lepaon le 3 octobre 2013 à Montreuil (Photo Bertrand Guay. AFP)

Le syndicat veut prendre à revers l'offensive patronale contre le «coût du travail», en s'appuyant sur les travaux d'un groupe d'économistes.

Et si on parlait plutôt du coût du capital ? La CGT a décidé de reprendre l’offensive, sur le terrain des idées et dans la rue. La confédération veut prendre à revers l’expression «coût du travail». Une réponse du berger à la bergère tout d’abord, en direction du patronat. Le président du Medef Pierre Gattaz ne vient-il pas encore de lancer une campagne sur la nécessité de baisser le coût du travail ? «Non ce ne sont pas le coût du travail ou les impôts qui empêchent le développement des entreprises. Mais le manque d’investissement et de budgets de recherche, l’insuffisante rémunération des qualifications et la ponction financière des actionnaires», estime Thierry Lepaon, au siège de la Confédération. Le leader de la CGT pense, lui, que la sortie de crise passe par «la revalorisation du travail et une autre répartition des richesses créées par le travail».

Dans les «autres richesses», c’est précisément le capital qui est visé. Pour la CGT, le coût du capital, c’est «la surrémunération du capital», définit Mohammed Oussedik, du bureau confédéral. «On voit des entreprises qui ne font pas de bénéfices et qui empruntent pour rémunérer leurs actionnaires. C’est une anomalie économique.» Le surcoût du capital est évalué à 93 milliards d’euros, étude à l’appui d’un groupe d’économistes de Lille 1 intitulée «Le coût du capital et son surcoût». Cette étude définit ainsi le surcoût du capital comme «l’ensemble des revenus financiers distribués (en net) par les entreprises aux autres agents économiques, moins le coût de couverture du risque entrepreneurial et moins le coût de transformation de l’épargne liquide en prêts».

En clair, la campagne lancée hier par la CGT vise à montrer «l’effet dévastateur de la financiarisation», «de stopper la course infernale à la rentabilité financière». Or, il y a un indice du coût du travail, mais pas du capital, relève Thierry Lepaon, qui réclame au gouvernement la mise en place d’un groupe de travail sous l’égide du Conseil national de l’information statistique (CNIS) pour élaborer le fameux indice. Il devrait permettre «de définir l’impact de la financiarisation sur le développement des entreprises, de l’emploi, des salaires, de la protection sociale et des services publics». La CGT organisera même un colloque sur le coût du capital, avec des économistes, en 2014.

Mais au-delà du débat de coûts, la CGT veut mobiliser sur le terrain. Reprendre l’initiative dans un moment où «la politique gouvernementale est insaisissable pour les salariés et les retraités» et où les «idées populistes» font «leur chemin en désignant des boucs émissaires». Elle annonce une journée d’action début 2014 en faveur des salaires et de l’emploi, que son secrétaire général espère unitaire «y compris avec la CFDT». «Je passe beaucoup de temps avec mes homologues pour aboutir à des initiatives communes», a précisé Thierry Lepaon qui participera lui-même à la manif syndicale unitaire en Bretagne le 23 novembre, aux côtés de Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT. Elle continue à monter au créneau contre la réforme des retraites qui passe en deuxième lecture à l’Assemblée nationale cette semaine, aujourd’hui et le 26 novembre.

 

Source : Liberation.fr

 

 

 


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