La France est-elle une république bananière ?

Je pense que l’on est en droit de se poser la question... Notamment après l’annonce de cette participation d’Omar Bongo et du Gabon au financement des principaux partis politiques français, et particulièrement à droite. On comprend d’ailleurs pourquoi, en voyant dans les informations complémentaires : Sarkozy et Guéant qui vont mendier au Gabon, et prétextent demander des conseils à Bongo, c'est à pisser de rire... Ça va être quoi la prochaine révélation de Wikileaks ? Kadhafi finançant la sécu ? Alors pour illustrer cette affaire, qui aura sans doute des répercutions à l’international, et parce que, encore une fois, comme je le disais, une légende s’inscrit dans l’histoire par ses actes. Je vous remets le discours passé sous silence de notre bien-aimé président Nicolas Sarkozy vantant les mérites d’un Nouvel Odre Mondial, plus juste et sans corruption à l’Onu. Mais ne vous inquiétez pas car, comme il le vante, nous apprendrons certainement lors des vœux 2011 que tout est sous contrôle, et que pour cette histoire comme pour les affaires Bettencourt, Karachi, ou encore pour le Médiator de Servier, toute la 'lumière' sera faite sur ces événements.

Finalement, la révélation est médiocre. D'après de nouvelles notes diplomatiques américaines révélées par Wikileaks, Nicolas Sarkozy a bénéficié d'un financement politique illégal de la part d'Omar Bongo, président du Gabon, prélevé sur des fonds détournés.

Quatre jours après la mort de M. Bongo, le 12 juin 2009, un haut fonctionnaire de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) confiait à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun.

« Les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy. »

Les sommes en jeu ne sont pas minces. On parle de 28 millions d'euros. Selon le câble américain, daté de juillet 2009, le gouverneur de la BEAC, le Gabonais Philip Andzembe, « avait placé en secret 500 millions d'euros dans un investissement à haut risque de la banque française Société Générale.» Sur cette somme, quelques 28 millions d'euros ont été re-routés vers des officiels gabonais. Ce détournement a été révélé par un audit de la BEAC.

« L'enquête interne a montré que 36 millions de dollars (environ 28 millions d'euros) ont été détournés via des chèques à des hauts responsables du Gabon »
Ces informations ont été publiées par le quotidien espagnol El Pais mercredi 29 décembre. En France, le quotidien Le Monde, qui avait accès à l'intégralité des 250 000 notes diplomatiques américaines fuitées par Wikileaks, a préféré taire ces informations jusqu'à ce que son confrère espagnol les révèle.

Pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy avait rencontré Omar Bongo, président du Gabon. Une rencontre immortalisée par la télévision gabonaise (ci dessous).
 
Source : Marianne2.fr

Informations complémentaires :

Le Parisien.fr : Financement de partis par Bongo : le PS ne se sent "en rien concerné"
Rue89.com : Pourquoi Le Monde s'est autocensuré sur Bongo et Wikileaks
Le Point.fr : Omar Bongo aurait financé des partis français


SARKOZY ET BONGO
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