Ce matin, 11 février 2012, à 72 jours de la possible libération, pas d’annonce tonitruante dans la presse de Nicolas S. ou Nadine Morano, apparemment ils sont aussi en week end. Vous pouvez donc vous promener librement et vous payer simultanément une tranche de spontanéité sur twitter... ; )
Voici donc une autre nouvelle qui vous serait bien passée au-dessus de la tête s’il n’y avait pas crashdebug.fr. Mais par ce froid polaire, avec 18000 dossiers reconnus prioritaires par la loi et seulement 1600 propositions de relogements en Île-de-France. Sachant qu’il y a plus d'un million huit cent milles logements vacants depuis plus de 2 ans en France (dont 300.000 justement en Île-de-France), qui attendent gentiment de prendre de la valeur… Je pense qu’il faut plus de logements dit « sociaux », c’est la seule façon de tirer vers le bas cette folie spéculative et cela créera des emplois.
Encore une fois, c’est une politique volontaire d’intérêt général qui devrait être menée depuis bien longtemps à la place de recapitaliser des Banksters ! (à 17 pays ça vous a coûté 58 milliards d'€uros cette petite blague récemment...)
Dans ces conditions je partage donc la joie légitime des sans-abri actuels (et futurs...), qui pourront dorénavant se retourner contre l’État s’ils ne sont pas secourus dignement. Accordez-vous 30 secondes pour penser aux perspectives de notre prochain État fédéral européen, en cas de gros coup dur, préférez-vous avoir la loi française avec vous ou contre vous ?
Pour finir, je tenterai tout de même de vous arracher un sourire avec les réflexions intuitives du général De Gaulle (Informations complémentaires) et de Michel Rocard, décidément l’âge a aussi du bon…
Bon week end à vous toutes et tous,
Amicalement,
Folamour,
Droit au logement opposable : le bilan. par LCP
PARIS (Reuters) - Une carence caractérisée des autorités dans l'offre d'hébergement d'urgence aux sans-abri est une atteinte grave à une liberté fondamentale, a estimé vendredi la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'Etat.
L'association Droit au logement (Dal), qui avait engagé la procédure, qualifie cette décision d'"historique" car, selon elle, elle permet un recours judiciaire effectif pour faire respecter les droits de tous les sans-abri et contraint les autorités à agir dans presque tous les cas.
Cet arrêt est rendu alors qu'une vague de froid sans précédent depuis une vingtaine d'années frappe la France depuis plus d'une semaine, avec déjà au moins douze morts, dont plusieurs sans-abri.
"Il appartient aux autorités de l'État de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale", dit le Conseil d'Etat.
"Une carence caractérisée dans l'accomplissement de cette tâche, peut (...) faire apparaître une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale lorsqu'elle entraîne des conséquences graves pour la personne intéressée", ajoute-t-il dans son arrêt.
Le Conseil d'Etat met ainsi en application la loi Dalo (Droit au logement opposable), votée en 2007 à la fin du dernier mandat de Jacques Chirac.
Il rejette les argumentations du gouvernement, présentées en défense, selon lesquelles l'administration a le droit "d'établir une hiérarchie dans les situations d'urgence".
Le Conseil d'Etat précise cependant qu'il appartient aux juges d'examiner au cas par cas les démarches des autorités pour voir si elles se sont conformées à la loi.
L'affaire concernait un Ivoirien jeté à la rue par l'incendie de son logement à Gentilly (Val-de-Marne) et qui, après deux nuits dans des foyers, s'était vu dans un premier temps refuser un abri. Il a, la veille de l'audience au Conseil d'Etat, été pris en charge par une équipe mobile et abrité, mais le Conseil d'Etat statue sur le principe.
Cette décision implique donc qu'un sans-abri peut se plaindre de s'être vu refuser un hébergement et obtenir qu'une injonction soit faite aux autorités de lui trouver un toit.
Droit au logement pense que cet arrêt peut tout changer. "Cet arrêt impose à l'État de mettre en œuvre tout les moyens nécessaires à leur accueil, et par ce fait, au maintien jusqu'à leur relogement", écrit l'association dans un communiqué.
Elle demande donc au gouvernement d'ordonner aux préfets de réquisitionner si nécessaire tous les locaux et logements possibles pour l'hébergement des sans-abri.
Selon la fondation Abbé Pierre, 133.000 personnes sont sans abri en France, et 685.116 sont privées de domicile personnel, vivant chez un tiers, en résidence sociale, ou encore dans un hôtel ou dans un habitat de fortune.
Thierry Lévêque, avec Chine Labbé, édité par Patrick Vignal
Source : Reuters
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