La manifestation parisienne de jeudi interdite...

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Notre Gouvernement, incapable d'assurer la sécurité d'une simple manifestation, voudrait nous faire croire qu'il est capable d'assurer la lutte antiterroriste sur le territoire.

le 22/06/2016 à 9h33 (commentaire le Figaro)

Dominique Monchamp.

Update 22.06.2016 @ 13h19 : Les syndicats obtiennent le droit de manifester jeudi sur un parcours défini par le ministre de l'Intérieur (Le Figaro.fr)

Des échauffourées entre la police et des manifestants dans les rues de Paris, le 14 juin dernier Crédits photo
: ALAIN JOCARD/AFP

DOCUMENT - La préfecture de police a annoncé l'interdiction de cette manifestation en raison de difficultés à assurer sa sécurité. La CGT et FO seront reçus à 11 heures par Bernard Cazeneuve.

Après un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, la préfecture de police a décidé d'interdire la tenue de la manifestation de jeudi contre la loi Travail en raison de difficultés à assurer sa sécurité. Les sept syndicats, réunis autour de la CGT et de Force ouvrière (FO), qui se réunissent ce mercredi à 12h30 au siège de la CGT, souhaitaient à l'origine organiser une manifestation entre les places de la Bastille et de la Nation mais la préfecture préférait un rassemblement statique.

Vers 11 heures, Jean-Claude Mailly et Philippe Martinez, respectivement secrétaires généraux de Force Ouvrière et de la CGT, seront reçus par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, comme ils le réclamaient. Le secrétaire général de FO a d'ores et déjà annoncé qu'il braverait l'interdiction, quitte à être sanctionné financièrement (7500 euros) et pénalement (6 mois de prison). «On ne peut pas rester sans rien faire», a déclaré sur RMC Jean-Claude Mailly qui avait prévenu, avant que l'interdiction de la manifestation ne soit officialisée : «La France rejoindrait le peloton de certains pays qu'on ne peut pas qualifier de démocratie.»

La CFDT «condamne» l'interdiction de manifester

Quant à Philippe Martinez, il n'a pas encore officiellement réagi. C'est le secrétaire de la CGT Commerce de Paris qui l'a fait. «Nous irons manifester et nous verrons comment les forces de l'ordre réagiront, a déclaré Karl Gazhi sur RMC. Je ne pensais pas que le gouvernement irait jusque-là, on remonte à Papon.»

De son côté, la CFDT «condamne» l'interdiction prononcée par la préfecture de police, tout en jugeant «indispensable de trouver les moyens pour assurer la sécurité des personnes et des biens». «Si la CFDT ne partage pas sur le fond la position des organisations qui appellent à la mobilisation, elle défend leur droit à manifester pour l'exprimer», a réagi l'organisation syndicale.

Devant le refus des centrales syndicales, des tractations se sont engagées mais, selon la préfecture, elles ont échoué. «Ces discussions n'ont (...) pas conduit à l'émergence d'un accord sur cette proposition de conciliation, les représentants des syndicats refusant catégoriquement la tenue d'un rassemblement statique et formulant ensuite des propositions alternatives», peut-on lire dans un communiqué de la préfecture. «Après examen attentif, ces propositions alternatives ne permettent en aucune façon de répondre à la nécessaire sécurité des personnes et des biens», lit-on également. L'arrêté d'interdiction doit être pris dans la journée de mercredi, précise la préfecture.

Plusieurs élus comme Cécile Duflot (EELV), Christian Paul (Vive la Gauche) et Florian Filippot (FN) ont dénoncé ce matin l'interdiction de la manifestation contre la loi Travail.

 

Source(s) : Le Figaro.fr via Contributeur anonyme

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