Tout d’abord, ce matin, un énorme merci à vous tous et toutes, pour ce record historique (en 3 ans) de fréquentation, battu hier avec 4390 visiteurs uniques dans la journée du 20 septembre 2012 (1 IP compté par 24 heures). Merci donc à vous, chers visiteurs, ainsi qu'aux autres blogs qui ont bien voulu relayer nos quelques articles du jour. Comme quoi cela vaut la peine de se donner du mal pour que l'information trouve son chemin. Il est simplement dommageable que nos chers journalistes ne le fassent pas eux-mêmes...
Ce matin, j’ai été, peut-être comme vous, passablement énervé par la récente annonce de délocalisation de la SNCF, où là aussi, comme après la région d’Île de France qui délocalise ses centres de renseignements téléphoniques au Maroc, l'on voit encore une fois les ravages de l’Europe, qui INTERDIT de prendre en compte la localisation du lieu de l’Emploi comme critère prééminent dans les appels d'offres, et donc qui favorise les délocalisations. Car, si même les entreprises nationales ne peuvent pas protéger et favoriser l’emploi en France, alors qui le pourra ?
J’ai entendu ce Guillaume Pepy, qui se lave les mains du cas de ces Français qui vont se retrouver sans emplois. Mais ce que feint surtout de ne pas comprendre cet homme, qui semble pourtant intelligent, c'est que ces centaines d’informaticiens qui travaillent au sein de la SNCF (même s’ils sont sous-traités) baignent dans la culture d’entreprise de cette dernière et du « monde du rail ». Ils ont un certain sens des responsabilités qui en découlent. Ils sont à proximité des intervenants et des mécanismes directs de la SNCF. Alors qu’une société comme IBM, délocalisée en Tchécoslovaquie, aura, certes, les mêmes écrans, les mêmes claviers, mais aura la distance à parcourir (s'il n’y a pas de soucis réseaux) et n’aura certainement pas la même « implication » et « efficacité ». Le souci, c’est que le jour où cette différence se « remarquera » notablement, cela risque de se chiffrer en centaines de morts. Alors chers passagers de la « SNCF », remerciez M. Pepy de faire des économies de bouts de chandelles… Pendant que vous profitez, insouciants, de vos voyages à 300km/h, chèrement payés dans ces lignes TGV si « informatisées ». La Tchécoslovaquie, ou l'Espagne, veillent au grain… ; )

IBM, qui vient de remporter le contrat de surveillance du fonctionnement des logiciels de la SNCF, a entrepris de délocaliser cette activité jusqu'ici réalisée en France.
Le groupe américain IBM, qui vient de remporter le contrat de surveillance du fonctionnement des logiciels de la SNCF, a entrepris de délocaliser vers l'Europe de l'Est cette activité jusqu'ici réalisée en France, selon "Le Parisien" du jeudi 20 septembre.
Ce contrat était assuré jusqu'ici par la société française de services informatique Steria, dont les salariés étaient détachés dans les locaux de la SNCF et travaillaient aux côtés des cheminots informaticiens. Le pilotage de l'informatique du service des ressources humaines sera pour sa part transféré à une filiale espagnole du groupe français Sopra.
"500 emplois en tout qui vont disparaître"
"260 emplois de sous-traitants vont être supprimés et 45 postes de cheminots non remplacés. D'ici à 2013, ce sont 500 emplois en tout qui vont disparaître", déplore Hervé Giudici, secrétaire général de l'Union fédérale des cadres et agents de maîtrise de la CGT Cheminots, cité dans le journal de jeudi.
Interrogée par le quotidien, la direction de la SNCF a confirmé que certains de ses sous-traitants informatiques employaient du personnel à l'étranger, chiffrant son nombre à 260 personnes, au Maroc et dans d'autres pays de l'Union européenne. "En même temps, nous avons augmenté de 70 le nombre de nos informaticiens en France", a-t-elle ajouté.
Source : Le Nouvel Observateur
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