L’Allemagne veut une compétitivité accrue de la zone euro

Ah ! j’aime pas avoir raison, surtout quand c’est à la veille d’un week-end, et que ça me laisse cet arrière-goût dans la bouche… Moi j'aime bien le dire avec mes mots : Pour sauvez (à nouveau ?) l'Europe, l'€uro et les pays qui la composent de leurs endettements toxiques auprès des banques ! Car ça commence toujours comme ça... une sirène, puis après... Préparez-vous à mettre votre gilet de sauvetage et à perdre votre sécurité sociale, acquis sociaux (et éventuellement nationalité), à la suite de l'effritement (programmé) du coût de l'effectif de vos enseignants, gendarmes, personnels de police... Et plus grave que l'effet d'annonce, pour nos 21 % d'amis sarkozystes, cette allégeance à l'Allemagne et le fait que ces propositions soient déjà à l'étude est un aveu cinglant d'handicap de leur gouvernement d'"Elitesss", le meilleur d'entre eux... laissez-moi deviner comme M.A.M. et A. Juppé ?... ; ). Ce que j'ajouterai, c'est que tout ceci n'est peut-être qu'une tentative désespérée de Nicolas S. et Angela Merkel pour sortir du joug d'Emmanuel Barroso et Herman Van Rompuy en les dépassant sur leur droite. Mais quoi qu'il en soit, comme pour Lisbonne (dans le silence total) vous êtes à la veille de faire "Un grand pas en avant !" (dans le vide ? ; )). De telles modifications structurelles et des coupes sombres sur les coûts (que vous financez, moins que la dette, mais que vous financez...) ne légitiment-elles pas déjà votre avis avec un referendum ? ! ; ) À vous de jugez ! Par contre, c'est comme le pari de Pascal, c'est sûr que si vous ne le dites pas ; )... (Je vous rappelle que l'orchestre joue toujours !) et je vous laisse découvrir l'excellent article ci-dessous issu de La Croix (dans ce qui reste libre de ton), avec une source que l'on espère 'proche' du dossier.

En contrepartie d’une aide plus généreuse aux États fragiles de l’union monétaire, Berlin, appuyé par Paris, veut conclure un « pacte de compétitivité » pour imposer des réformes structurelles

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«Innovation», «compétitivité», «convergence» et «cohérence» sont les slogans politiques dont se drapent les chefs d’État et de gouvernement de l’Union, réunis vendredi 4 février en sommet à Bruxelles.

En particulier, les 17 dirigeants de la zone euro, désireux de montrer aux marchés financiers qu’ils ne sont pas seulement attelés à purger leur endettement public, mais aussi à traiter le problème à sa racine : l’écart entre les niveaux de compétitivité des pays partageant la même devise qui est allé croissant. Cette divergence rend de moins en moins pertinente la conduite d’une seule et même politique monétaire par la Banque centrale européenne (BCE). De quoi miner la confiance dans la viabilité à terme de la zone monétaire.

Solution : pour ne plus vivre au-dessus de leurs moyens, les États aux finances fragiles vont devoir s’engager à rehausser ces moyens, c’est-à-dire mettre leurs économies aux standards de l’économie phare de cette sortie de crise, l’Allemagne. D’où l’idée, évoquée cette semaine depuis Berlin, d’un « pacte de compétitivité » mettant en place d’ambitieuses réformes structurelles et touchant aux charges pesant sur les entreprises ou l’âge de départ à la retraite pour tenir compte du vieillissement de la population. La chancelière Angela Merkel devrait présenter les contours de ce pacte aujourd’hui à Bruxelles.

« Ce n’est pas du tout l’esprit communautaire »

Plus prosaïquement, il s’agit pour Berlin d’un donnant-donnant. À l’heure où la capacité d’emprunt de la facilité européenne de stabilisation financière, qui permet de lever jusqu’à 440 milliards d’euros, a besoin d’être relevée, l’État apportant la meilleure garantie aux émissions de dette opérées par ce fonds, c’est-à-dire l’Allemagne, veut avoir en contrepartie l’assurance que les pays aidés préparent de futurs leviers de croissance.

Alors que ce fonds européen de secours devrait être pérennisé au-delà de 2013 et voir son rôle élargi, Berlin fait valoir sa position de principal créancier pour imposer ses conditions à toute aide, avec l’appui de Paris.

« Ce n’est pas du tout l’esprit communautaire », regrette-t-on dans l’entourage de José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, où l’on rappelle que la facilité de prêts déjà à l’œuvre est assortie de contreparties de réformes, négociées par la Commission, la BCE et le FMI. Sur le fond, le « pacte de compétitivité » rejoint, pour ne pas dire empiète sur des objectifs de compétitivité déjà endossés l’an dernier par les Vingt-Sept (« stratégie 2020 »).

Et il se rapproche de la future surveillance des indicateurs de compétitivité (hausse des salaires dans la fonction publique, productivité du travail, prix de l’immobilier…), qui pourront déclencher une inédite « procédure pour déséquilibre excessif ». « On est en train de réinventer la roue », observe une source communautaire.

Berlin entend avoir davantage les coudées franches pour imposer ses vues

De plus, sur la forme, José Manuel Barroso s’est interrogé mercredi devant les députés européens sur l’efficacité de la méthode employée. « Le pacte de compétitivité repose sur la bonne volonté des États. On ne comprend pas pourquoi une telle méthode intergouvernementale donnerait de meilleurs résultats », résume son entourage.

Mais le fonds européen de secours, pour l’augmentation duquel ce pacte sert de contrepartie, est lui-même intergouvernemental. Avec ce nouveau pacte, Berlin entend légitimement avoir davantage les coudées franches pour imposer ses vues aux États qui veulent bénéficier du fonds. Vu d’Allemagne, la manœuvre sert aussi à des fins de politique interne.

Le parti d’Angela Merkel, les chrétiens-démocrates, s’apprête à affronter une série de scrutins régionaux, qui sont autant de tests électoraux. Il faut rassurer les contribuables allemands rétifs à ce que leurs deniers publics aident des États, dont l’économie part à vau-l’eau, et montrer que Berlin donne le ton des réformes.

La zone euro ne va cependant pas devenir une grande Allemagne

En France, converger vers l’économie la plus compétitive de la zone euro sert d’argument à des réformes structurelles internes. En insistant pour que le pacte comprenne un rapprochement des fiscalités, quitte à le faire à travers une coopération entre quelques-uns, Paris veut aussi ne plus subir les méfaits de la concurrence fiscale dans l’union monétaire, comme avec l’Irlande. Et en reprenant la méthode allemande de constitutionnaliser un niveau d’endettement à ne pas dépasser l’Élysée espère préserver la note triple AAA dont la France bénéficie pour emprunter sur le marché obligataire à bon taux.

La zone euro ne va cependant pas devenir une grande Allemagne. « La compétitivité allemande est le fruit d’un processus d’une décennie, qui n’a pas été dicté d’en haut, mais s’est forgé entre syndicats et entreprises et transmis par capillarité à toute l’économie », rappelle Daniel Gros, directeur d’un centre de réflexion bruxellois (CEPS), pour qui « l’Allemagne était sous pression du fait de la dépendance de son économie sur l’exportation ».

À défaut de cette même pression externe pour réformer leurs économies, les autres États endettés doivent désormais compter sur celle de l’Allemagne, qui souhaite tenir un nouveau sommet entre seuls dirigeants de la zone euro dès le 4 mars, avant le prochain des Vingt-Sept fin mars. Pour l’Élysée, le gouvernement économique de la zone euro en train de voir le jour nécessitera même un sommet mensuel.

Par Sébastien MAILLARD, à Bruxelles

Source : La Croix

Le Figaro.fr : Barroso attaque la France et l'Allemagne
Reuters : ENCADRE Les pistes d'une réponse globale à la crise en zone euro
Les Echos.fr : Coordination économique européenne : Paris et Berlin veulent "un grand pas en avant"


Le traité de Lisbonne est une forfaiture
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