Le blocage administratif des sites programmé pour février 2015

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Je ne sais pas quand, on me dit qu’ils ne vont fermer que les sites dits « terroristes », sérieusement, j’ai un doute… ; ). Une fois que le système est en place (ce dont on vous avertit depuis plusieurs mois), il est tentant pour n’importe quel État de faire taire ses opposants. Et plus loin que cela, j’en rajoute une couche, car ce ne sont pas que les sites web qui sont visés (presque personne ne réagit depuis 2 ans), mais nous ne cessons de vous avertir que l’Union européenne finance (avec nos impôts donc) plusieurs dizaines de programmes de surveillance de masse, dont le fameux système INDECT qui vous est brièvement décrit dans la présentation vidéo ci-dessous, et qui a normalement été mis en fonctionnement cette année.

Alors sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Au royaume des aveugles les borgnes sont rois...

Selon nos informations, le gouvernement entend activer le blocage administratif à partir de février 2015 au plus tard. Le projet de décret est dans la boucle, mais il doit encore être notifié à Bruxelles, puisqu’il touche à la « société de l’information ». Paris envisage maintenant une notification d’urgence afin de tenir ce calendrier.

C’est l’une des mesures phares qui a suscité un grand nombre de critiques : la récente loi sur le terrorisme programme en effet la mise en place d’un blocage administratif des sites incitant ou faisant l’apologie du terrorisme. Le ministre de l’Intérieur veut profiter de l’occasion pour activer dans le même temps le blocage, toujours administratif, des sites pédopornographiques. Système de régulation contre lequel le PS s’était autrefois opposé avant son accession à la présidence.

Décret programmé février 2015, notifié d'urgence à Bruxelles

Selon nos sources, le décret d’application de ces deux mesures sera publié en France au début de l’année 2015, normalement dès le mois de février. Cependant, l’Intérieur va devoir passer par une étape douloureuse : notifier à Bruxelles ce décret puisqu’une directive impose cette procédure pour les textes encadrant la société de l'information.

Normalement, cette notification entraine une période de statu quo de trois mois durant laquelle l’État est tenu à reporter cette mise en œuvre. Elle permet à la Commission, mais également aux autres États membres, de faire des remarques. Cependant, Paris envisage cette fois la voie de la procédure d’urgence afin d’obtenir ce retour dans les plus brefs délais. Cette procédure exceptionnelle est prévue notamment pour les textes ayant trait à la sécurité et l’ordre public, notamment la protection des mineurs. Seulement, l’argument devra solidement convaincre la Commission, alors que le blocage des sites pédopornographiques est programmé depuis la LOPSSI de 2011 et que la loi contre le terrorisme a été promulguée mi-novembre dernier.

Une QPC attend le décret au tournant

Rappelons que la loi contre le terrorisme prévoit de confier à l’autorité administrative le soin de définir des listes noires de sites à bloquer, sans passer par l’intermédiaire du juge. Selon une version d’ébauche du décret révélée dans nos colonnes, c’est l’OCLCTIC qui sera chargé de rédiger cette liste. Selon la loi, l’office central pour la lutte contre la criminalité informatique s’adressera d’abord à l’éditeur ou à l’hébergeur ou à défaut d’indication aux FAI afin que ceux-ci empêchent l’accès sans délai. Ces mesures seront auscultées par une personnalité désignée par la CNIL qui devra s'assurer de la régularité des demandes de retrait « et des conditions d'établissement, de mise à jour, de communication et d'utilisation de la liste ». En cas d’irrégularité, elle pourra saisir les juridictions administratives, au besoin via une procédure d’urgence. Cette liste noire sera également adressée aux moteurs de recherches qui devront déréférencer les adresses là encore le plus rapidement possible.

Les acteurs du web ont déjà programmé une question prioritaire de constitutionnalité contre le décret d’application, celui-ci publié au JO. Par-là, le « CC » pourra du coup ausculter la loi, puisque celle-ci a été promulguée sans qu’aucun groupe de 60 députés ou 60 sénateurs ne daignent la soumettre à son examen.

 

Source : Nextinpact.com

Informations complémentaires :

 
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