Le blocage politique en Italie fait peur aux marchés

Oui bah, il n'y a pas qu’aux marchés que ça fait peur…

Cela vous montre la fragilité de ce système d'argent dette, et vous savez à quoi ça me fait penser ?

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Par Lisa Jucca et Francesca Landini

MILAN/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont chuté mardi dans la crainte de voir l'issue toujours incertaine des élections en Italie ouvrir un nouveau chapitre de la crise de la dette dans la zone euro.

La Bourse de Milan a terminé la journée sur une baisse de 4,89%, tirée par les valeurs bancaires comme Intesa Sanpaolo et UniCredit, qui ont abandonné respectivement 9,07% et 8,46%.

Les deux groupes sont d'importants détenteurs de dette publique italienne et leur chute a conduit la Consob, le gendarme des marchés dans la Péninsule, à interdire pour deux jours les ventes à découvert sur Intesa et sur la petite banque Carige.

Les autres marchés boursiers européens ont eux aussi passé la journée dans le rouge, avec des pertes de 2,67% en clôture pour l'indice CAC 40 à Paris, de 1,34% pour le FTSE 100 à Londres et de 2,27% pour le DAX à Francfort. La Bourse de Madrid a quant à elle perdu 3,2%.

L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 a pour sa part abandonné 3,06%, plombé par les secteurs financiers. L'indice bancaire a perdu 2,95% et celui de l'assurance 2,35%.

Les investisseurs redoutent de voir l'absence de majorité claire au Sénat italien déboucher sur des semaines de tractations politiques, voire sur de nouvelles élections dans le courant de l'année.

"Il s'agit du plus mauvais résultat imaginable du point de vue du marché", a résumé Alessandro Tentori, responsable des marchés de taux au niveau mondial chez Citigroup.

TENSION BRUSQUE SUR LA DETTE

Le scrutin italien, qui a donné une majorité au centre gauche de Pier Luigi Bersani à la Chambre des députés mais aucune au Sénat, a fait brièvement tomber l'euro à son plus bas niveau en sept semaines dans la matinée. La monnaie unique est revenue sous 1,3020 dollar, contre plus de $1,33 lundi à la mi-journée. Elle s'échangeait à 1,3060 dollar vers 16h45 GMT.

Les investisseurs craignent notamment de voir l'ampleur du vote anti-austérité handicaper les réformes structurelles qu'ils jugent nécessaires en Italie, l'un des pays les plus endettés de la zone euro.

"Ce qu'il est important, c'est de comprendre qu'en fait ce (vote) contre l'austérité est aussi un vote contre les réformes, qui sont toujours très importantes pour l'Europe, y compris pour l'Allemagne, où les élections auront lieu en septembre", explique Virginie Maisonneuve, de Schroder Investment Management.

Les rendements des obligations souveraines italiennes, espagnoles et portugaises se sont parallèlement violemment tendus, alors que l'emprunt allemand à 10 ans (Bund), valeur refuge par excellence en Europe en période d'aversion au risque, était très recherché.

Le rendement des titres italiens à 10 ans approchait 4,9% en fin de journée, contre moins de 4,2% lundi matin. La prime de risque de la dette italienne par rapport à la dette allemande a atteignait alors 345 points de base, contre 283 lundi.

Lors d'une adjudication très attendue, le premier appel au marché post-élections du Trésor italien, Rome a vu ses coûts d'emprunt à six mois grimper à leurs plus hauts niveaux depuis octobre 2012, à 1,237% contre 0,731% fin janvier.

Le Trésor doit procéder mercredi à une nouvelle émission à cinq et dix ans, pour un montant total susceptible d'atteindre 6,5 milliards d'euros.

Richard Hubbard, Peg Mackey et Alex Lawler, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison

 

Source : Reuters

Information complémentaire :

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