Le comité central d’EDF convoqué pour se prononcer sur le projet de l'EPR d’Hinkley Point

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Personne ne veut de ce réacteur, ni les ingénieurs, ni les techniciens, car ils estiment que l’EPR est une mauvaise série de réacteur. Le seul qui veut sa construction, c’est le PDG d'EDF. Et il est prêt à parier, quitte ou double, la survie d'EDF sur ce projet. Et de toutes manières il s'en fiche, s’il se plante c'est ENCORE l'État et les contribuables qui viendront renflouer l'entreprise (voir vidéo ci-dessous).

Le comité central d’entreprise d’EDF est convoqué lundi 4 juillet pour se prononcer sur le projet controversé de construction de deux réacteurs EPR (Evolutionary power reactor) près de Hinkley Point au Royaume-Uni. Cette séance est un passage obligé pour l’électricien avant toute décision finale d’investissement sur ce programme gigantesque d’un coût de 18 milliards de livres (environ 21,7 milliards d’euros). Les syndicats CGT, CFE-CGC et FO ont demandé à plusieurs reprises son report, craignant qu’il ne fragilise les finances du groupe.

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La procédure de consultation du CCE, en cours depuis mai avec une expertise votée à l’unanimité par les élus, est censée se terminer lundi compte tenu des délais légaux. Mais l’instance, estimant qu’elle ne disposait « pas de tous les éléments pour émettre valablement un avis » sur le projet malgré ses demandes à la direction, a fini par assigner EDF en référé. L’audience est fixée le 22 septembre à Paris.

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Toutes les issues possibles

Le comité central d’entreprise a été « contraint de faire valoir ses droits » faute d’avoir obtenu les documents de façon « amiable », a fait valoir selon son secrétaire Jean-Luc Magnaval. Engagée le 22 juin, cette démarche en justice n’a pour l’instant pas changé la donne. EDF a pris acte de la décision du CCE, mais a assuré avoir fourni à l’instance, qui rassemble les quatre syndicats représentatifs (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO), une « information complète » permettant aux élus « d’exprimer un avis » lors de la séance de lundi.

Dans ces conditions, « toutes les issues sont possibles », a estimé M. Magnaval. Chacun « ira [à la réunion] pour y donner sa position, y entendre une proposition de dialogue d’ici le jugement ou y entendre une porte qui se ferme et chacun prendra ses responsabilités. »

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L’impact du Brexit

Les fédérations CGT, CFE-CGC et FO de l’énergie, qui militent de longue date pour le report de deux ou trois ans de ce chantier, ont encore plaidé en ce sens jeudi, le jugeant « plus que jamais nécessaire » du fait du Brexit et du « contentieux » avec le comité central d’entreprise : « La prise en compte de la nouvelle réalité politique britannique et la nécessité de respecter les prérogatives du CCE sont impératives »

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La décision finale d’investissement d’EDF, initialement attendue début mai, a de fait été reportée en raison de la consultation du comité central. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui soutient le projet, avait alors évoqué septembre. Mardi, il a invité l’électricien à faire un choix rapidement, assurant, à l’instar du PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy, que le Brexit ne remettait pas en cause Hinkley Point.

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Source : Le Monde.fr

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