Quelle honte pour notre pays… Où sont passés les « experts » ? Ne me dites pas qu’il n’y a que Dominique Strauss-Kahn pour connaître les rouages de la finance mondiale (je ne parle pas de moi, je n’y connais au final pas grand-chose). Mais où sont tout ces « anonymes » (ou pas) qui en connaissent parfaitement la mécanique, et qui pourraient nous aider à la contraindre ? Comme le dit DSK (et là il n’a pas tout à fait tort), l’ennemi ce n’est pas la finance, ce sont les financiers…
Hélas, « la finance », un pays en a besoin pour fonctionner, ce qu’il faut c’est des règles, et non pas de l’auto-régulation comme le prétendent les néo-libéraux, et pour cela il y a une chose très bien, c’est l’éthique … et la religion… On nous avait prévenu, nous n’avons voulu en faire qu’à notre tête…
Eh bien maintenant (que vous l’acceptiez ou pas), le démon tient le monde dans le creux de sa main…
Voilà LA triste réalité…
Quant à instituer le FMI comme gendarme mondiale de la finance, autant donner directement les clefs du poulailler au renard. Rappelez-vous de quoi découle la création du FMI, c'est un peu comme Mario Dragghi à la tête de la BCE, c'est juste une autre hérésie.
Il faut une institution INDÉPENDANTE de tout état, et avec des membres qui ont fait preuve de leur probité. A ceux qui me traitent d'utopiste, ils feraient bien de regarder du côté de l'Islande (quand on veut, on peut ... après ça ne sert à rien de pleurer comme une Madeleine...)

VIDÉO - L'ex-directeur du FMI a été entendu au Sénat en qualité d'expert par la commission sur le rôle des banques et des acteurs financiers dans l'évasion fiscale.
Il est assis dans un fauteuil rouge de la salle Médicis, au sous-sol du Sénat, seul ou presque, dans un silence de plomb. Silhouette massive serrée dans un costume sombre, crinière blanche coiffée en arrière. Un iPad et quelques notes dactylographiées posés devant lui. Invité par la commission d'enquête sur les banques à disserter sur l'économie mondiale, Dominique Strauss-Kahn est arrivé en avance, par une porte dérobée, pour éviter les journalistes. Dehors, c'est l'hystérie, dans une enceinte peu coutumière des excès médiatiques. Des camions de télévision sont garés dans la cour pavée. Massés sur le perron, les reporters enchaînent les directs, guettant en vain la voiture de l'ex-directeur général du FMI. Une responsable de la communication du Sénat ironise: «Venez donc plus souvent!»
Lui, pendant ce temps, attendait. Le président et le rapporteur de la commission, François Pillet et Éric Bocquet, font face à l'homme politique déchu, comme s'ils étaient deux jurés. C'est la première fois que DSK retrouvait des élus depuis l'affaire du Sofitel de New York, suivie par celle du Carlton de Lille. La première a été classée. Les juges lillois doivent dire s'ils suivent le parquet qui a requis un non-lieu dans la seconde. Ces dernières semaines, DSK s'est exposé à plusieurs reprises, au bras de sa nouvelle compagne. D'abord au Festival de Cannes, puis à Roland-Garros. Cette audition sur l'économie a relancé les spéculations sur un éventuel retour sur la scène publique. «Sa personnalité privée heurte, mais sa compétence manque à la France, note une sénatrice PS. Dans la crise, l'on pourrait peut-être faire un compromis avec la rancune…» Un retour jugé improbable, à droite comme à gauche. «Pas tenable!» tranche un conseiller élyséen.
Destin brisé
Dans la salle Médicis, qui se remplit, un sénateur vient saluer l'invité. Mais les autres restent en retrait. Les photographes mitraillent la vedette, avant d'être exfiltrés vers les tribunes. On ne le voit alors plus que de dos. Quand il se tourne, on devine ses yeux, deux fentes rieuses, comme si cette étrange mise en scène, au fond, l'amusait. Le président de la commission lui donne du «M. le ministre» et explique que le bureau a souhaité l'entendre «à l'unanimité». Le matin même, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, disait au contraire qu'elle ne serait pas allée rechercher cette expertise. Avant de l'enterrer: «Il n'appartient plus à la rubrique politique.»
Sous serment, l'ex-patron du FMI décortique avec aisance les mécanismes du monde de la finance. Il en profite pour régler quelques comptes, ironisant sur ceux qui incriminent la finance, ce que François Hollande avait fait pendant sa campagne. La taxe Tobin, autre proposition de Hollande? Une «vaste illusion» pour DSK. Il tacle aussi Nicolas Sarkozy, qui avait expliqué que les paradis fiscaux étaient morts. «Malheureusement, ça ne s'est pas exactement passé comme ça», sourit-il.
Certains de ses propos font étrangement écho à son destin brisé: «La probabilité que les événements extrêmes arrivent est tellement faible qu'on se dit que la catastrophe n'arrivera pas. Mais ils arrivent quand même…» Il badine: «Pardonnez-moi d'être brutal, je suis enregistré, scruté, je ne veux choquer personne», commence-t-il avant de tacler ces superviseurs «nuls» censés contrôler le monde de la finance. Il remet aussi à sa place le rapporteur qui lui demande s'il a prise sur les paradis fiscaux: «Je suppose que quand vous dites “avez-vous”, vous vouliez dire “aviez-vous”?»
L'audition se termine, avec un quart d'heure de retard. La porte franchie, DSK est happé par une grappe de micros et de caméras. Bousculé par l'essaim, un sénateur PS lâche, attristé: «Quel gâchis…» Un autre soupire: «C'est une catastrophe. La journée entière (auditions de Cahuzac et DSK) est une catastrophe.» La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann est plus magnanime: «Il n'est pas condamné, ce n'est pas un paria.» Lui s'engouffre sans un mot dans sa berline aux vitres fumées. Quand il lance un «au revoir» aux journalistes, c'est avec un large sourire.
Source : Lefigaro.fr
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