Le FBI a 80.000 documents impliquant les Saoudiens dans les attentats du 11 septembre 2001, et qu’il a essayé de supprimer

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Update 31.05.2016 : La presse saoudienne accuse les Etats-Unis d’avoir détruit le World Trade Center pour prétexter une guerre perpétuelle...

Saudi 911 18 05 2016

(ANTIMEDIA) Les 28 pages classées du rapport sur les attentats du 11 septembre 2001 ont fait les gros titres mondiaux ces derniers temps, alors qu’une poignée de législateurs bataille pour les rendre publics. Ces pages, d’après des militants et des membres du Congrès - qui les ont vues – pourraient exposer le rôle de l'Arabie Saoudite, y compris des représentants du gouvernement saoudien, dans les attaques terroristes.

Mais selon un nouveau rapport basé sur des années de journalisme d'investigation, il se trouve qu'il y a beaucoup plus que 28 pages classées sur l'Arabie Saoudite et les attentats du 11/9 - il y en a 80.000 gardées secrètes par le FBI. Bien que l’intégralité de ces 80.000 documents ne concerne pas que la famille saoudienne - et le FBI insiste sur le fait que leur enquête sur les documents n’a rien donné  - des journalistes, au moins un député, et des documents fortement expurgés suggèrent le contraire.

Comme le Daily Beast l’a rapporté, la découverte des 80.000 pages est arrivée quand les journalistes d’investigation irlandais, Anthony Summers et Robbyn Swan, ont été contactés par un agent anonyme de la lutte contre le terrorisme, en 2001. Les journalistes se préparent à publier un livre sur le 10e anniversaire des attaques terroristes où ils avaient été informés par la source, qu'une famille saoudienne qui avait vécu à Sarasota, en Floride, avant les attaques, avait des liens avec les attaquants. Plus précisément, qu’ils étaient liés à Mohammed Atta, le terroriste égyptien largement reconnu comme le chef de file des attaques.

L'indice du fonctionnaire anonyme entrait carrément en conflit avec les conclusions antérieures du FBI sur cette famille. Abdulazzi al-Hiijjii, sa femme Anoud, et leurs trois petits enfants vivaient dans une communauté Sarasota haut de gamme, ainsi que le père d’Anoud, Esam Ghazzawi, un financier et concepteur d'intérieur, qui possédait la maison, et qui était marié à une femme d'origine américaine de Ghazzawai. Le FBI avait reçu plusieurs appels de voisins de la famille exprimant des préoccupations sur leur comportement erratique. Deux semaines avant le 11 Septembre 2001, ils ont quitté la maison dans une grande hâte, laissant les couches sales et les jouets éparpillés, un réfrigérateur bien approvisionné et trois voitures dans l'allée.

Bien que le FBI ait ouvert une enquête en avril 2002, il insiste encore sur le fait de n’avoir jamais trouvé aucun lien significatif entre la famille et Atta. L'agence a reconnu qu'ils avaient soupçonné une connexion, mais « pas avant que le bureau de terrain de Tampa ait ouvert une enquête, disant trouver de nombreuses connexions entre la famille et les pirates de l'air du 11/9 », a expliqué le Daily Beast. Les 80.000 pages classées en question provenaient de cette enquête.

Le FBI a dit « les propres agents du Bureau ont d'abord soupçonné que la famille était liée à certains des pirates de l’air ». Mais « un examen plus approfondi, de ces connexions les a révélées être sans fondement, affirme maintenant les fonctionnaires ».

Mais Summers et Swan ont contacté Dan Christensen, un journaliste vétéran de Floride, et ensemble, ils ont publié un exposé sur ces connexions à Sarasota en septembre 2011. Comme ils ont signalé, à la suite des attaques du 9/11 :

« [L]es agents d'application de la loi ont non seulement découvert que la maison a été visitée par des véhicules utilisés par les pirates de l'air, mais que des appels téléphoniques entre la maison et ceux qui ont effectué les vols mortels - dont le chef Mohammed Atta - y étaient liés, ce qui n’avait jamais été rendu public… »

Ils n’ont également jamais été révélés aux législateurs. L'histoire de 2011 a attiré l'attention de Bob Graham, un démocrate de Floride, qui a depuis mené campagne pour rendre publique les 28 pages sur la connexion de l’Arabie, qui sont censées contenir des informations indiquant que les responsables saoudiens du gouvernement ont été impliqués dans l'orchestration de l'attaque.

À l'époque, il a déclaré que les journalistes avaient « ouvert la porte d’un nouveau chapitre de l'enquête montrant la profondeur du rôle saoudien dans les attentats du 11/9 ». Graham a tenté de voir quelques-uns des documents, et a dit au Daily Beast (pour un prochain article), qu’ils ont fait apparaître un lien entre la famille et les trois pirates de l’air. Il fut alors bientôt confronté au directeur adjoint du FBI, Sean Joyce. Qui selon Graham a dit : « que fondamentalement tout sur les attentats du ​11/9 était connu, et que je perdais mon temps et que je devrais avoir une vraie vie ».

Christensen a déposé une demande, en vertu de la loi à la liberté de l'information, dans l'espoir de confirmer ou de réfuter leurs rapports d'origine. Thomas Julin, son avocat, a déclaré que le FBI a d'abord nié avoir eu tous les enregistrements. Lorsque Graham a dit qu'il était prêt à témoigner sur l’honneur qu'il en avait vu certains, le ministère de la Justice commodément admit avoir 35 pages pertinentes. Ils les ont rendues publiques, mais elles ont été fortement expurgées. En dépit de la censure manifeste gardant cette information, ils indiquaient encore clairement que le FBI avait des soupçons sur la famille - et qu'ils avaient trouvé plusieurs liens entre eux et les pirates de l'air. Les pages comprennent également les réfutations du FBI de ces soupçons.

Le juge de la cour de justice, William Zloch, qui a présidé le cas de la demande de liberté de l’information, n'a pas été convaincu et a exigé que le FBI effectue une autre recherche dans ses dossiers. Cette fois-ci, «  le FBI a trouvé des documents sensibles supplémentaires qu'il a produits », a dit Juline au Daily Beast. « Mais il a aussi trouvé 80.266 pages de documents dans le bureau extérieur du FBI de Tampa qui avaient été marquées avec le numéro du dossier d'enquête de PENTTBOM du FBI. »

PENTTBOM était le terme du FBI pour son enquête sur les attaques du 11/9. Bien que le New York Post avait déjà rapporté sur ces 80.000 pages, la petite publication du DoJ des documents a clarifié les soupçons. Zloch a ordonné au FBI de remettre tous les documents en mai 2014 - et il est toujours en train d’effectuer des recherches dans ces derniers pour déterminer quelles pages peuvent être rendues publiques. Il n'a donné aucune indication de quand cela sera terminé.

Le Daily Beast a expliqué : « La tâche de Zloch est d'autant plus minutieuse à cause des règles de sécurité strictes régissant l’examen des documents classifiés, même pour un juge. Les fichiers sont conservés dans une installation sécurisée, et il ne peut en retirer qu’une partie à la fois. »

On ne sait pas combien des 80.000 pages se rapportent directement à l'enquête du bureau de terrain de Tampa du FBI sur la famille à Sarasota - et leurs liens avec les attaquants. Bien que Christensen ait dit qu'il est prêt à ce qu’ils soient déclarés faux, il croit que «  ces fichiers vont révéler les raisons sous-jacentes des premiers soupçons du FBI ».

Comme le Daily Beast l’a indiqué :

« Le FBI, par exemple, dit que les recherches sur les appels  téléphoniques  n’ont montré aucun lien avec la maison et les pirates de l'air. Or, la source confidentielle de Christensen dit le contraire. Si le FBI a raison, Christensen demande alors pourquoi ne pas simplement publier l'information et mettre le différend à reposer ? »

Le FBI a tenté de discréditer les pages, affirmant que l'agent qui a déposé les premiers rapports sur la famille et leur connexion potentielle pour les pirates de l'air n’était « pas un bon écrivain et ne devrait pas être considéré comme le dernier mot », selon Graham. Cependant, cet agent a été promu peu après le 11/9, jetant le doute sur les affirmations qu'ils étaient incompétents.

Dans une évasion similaire de la responsabilité, le président Obama a promis de bloquer un effort législatif pour libérer les 28 pages à cause de la pression du gouvernement saoudien, qui a menacé de retirer 750 milliards de dollars en actifs américains si le projet de loi devait passer. Le président a cité des préoccupations sur le fait que, permettre aux familles des victimes du 11/9 de poursuivre un gouvernement étranger pourrait, à son tour, ouvrir le gouvernement des États-Unis à la poursuite, lui-même. La Maison Blanche a depuis indiqué son intention de rendre publique une partie des 28 pages.

Bien que Julin ait dit que les 28 pages ne sont susceptiblement pas liés à la famille saoudienne de Sarasota, il espère que leur publication « pourrait aider le juge Zloch à voir la signification plus large des événements à Sarasota et persuader que certains, ou que tous les enregistrements n’ont pas été correctement classés. »

La semaine dernière, un ancien membre de la commission du 11/9 a dit qu'il croit que six responsables saoudiens ont soutenu les pirates de l’air du 11/9. John F. Lehman a déclaré mercredi : «  Il y avait énormément de participation de Saoudiens à soutenir les pirates de l'air, et certaines de ces personnes ont travaillé dans le gouvernement saoudien », a-t-il dit. « Notre rapport ne devrait jamais avoir été lu comme une exonération de l'Arabie Saoudite. »

Le trésor de documents du FBI exige également un examen plus approfondi. Julin a rejeté les soupçons que le juge Zloch est intentionnellement en retard dans son enquête sur les 80.000 pages. « Je crois que ce n'est pas une tactique dilatoire du tout », dit-il. « Le juge fait ce à quoi il doit se conformer » aux règles strictes entourant la publication de documents classifiés. « Mais je l'exhorte à accélérer », dit-il.

 

Source : Blacklistednews.com

Traduction : ~ folamour ~
Corrections : ~ chalouette  ~

Reproduction libre à condition de citer la source ainsi que celle de la traduction.

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