Le gouvernement a-t-il « raté » quelque chose ? Pour Belloubet, ce sont les Français qui ne s'adaptent pas assez vite (Marianne)

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Il y a des baffes qui se perdent quand même...

Beloubet Francais 21 01 2020
"Ce que nous avons essayé de faire, c'est de promouvoir des transformations qui sont importantes, qui bouleversent
les habitudes", plaide la ministre de la Justice. - Capture d'écran France Inter

Interrogée sur les échecs de la Macronie ce lundi 20 janvier, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a expliqué que le gouvernement avait peut-être été trop vite par rapport au "temps d'adaptation" dont les Français aurait besoin pour s'adapter aux réformes de l'exécutif.

Le nouveau monde, les Français, ça les dépasse. Invitée de France Inter ce lundi 20 janvier, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a entonné un refrain désormais bien connu, tenant lieu d'autocritique en Macronie : celui d’une révolution allant trop vite pour les "Gaulois réfractaires au changement", selon l'expression du président de la République.

"Je ne sais pas si on a raté quelque chose", répond ainsi la ministre de la Justice, interrogée sur l'échec d'Emmanuel Macron à "apaiser la France" et à "réconcilier les Français". "Ce que nous avons essayé de faire, c'est de promouvoir des transformations qui sont importantes, qui bouleversent les habitudes", explique Nicole Belloubet. "Trop intelligent, trop subtil, trop technique", comme aime à le dire Gilles Le Gendre, patron des députés La République en marche ? Le gouvernement se serait donc simplement laissé emporter par sa fougue réformatrice ?

"Je crois que dans toute innovation, dans tout ordre nouveau, au sens où des choses nouvelles apparaissent, il y a un temps d'adaptation qui est peut-être plus long que celui qui a été suivi", détaille Nicole Belloubet. Gilets jaunes, mouvement social contre la réforme des retraites, colère à l'hôpital : tout cela, et le reste, se trouve ainsi renvoyé au rang de contretemps dans la marche de l'Histoire, inéluctable, que l'exécutif a eu le tort de vouloir accélérer. Une conviction incarnée par le Premier ministre en personne, à propos duquel un pilier du centrisme explique cette semaine à Marianne : "Ces conseillers d'Etat ont une très haute idée d'eux-mêmes. 'Nous, on sait.' Ce n'est pas de la rigidité, c'est la conviction absolue d'être supérieurs."

A entendre la garde des Sceaux, le gouvernement ne semble d'ailleurs ne pas avoir l'intention de lever le pied : "Je crois en même temps qu'on ne peut pas laisser traîner les choses en longueur sinon rien ne se fait, in fine", plaide-t-elle. Décidément, on n'arrête pas le progressisme…

Source : Marianne

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