Le gouvernement institue un métier d'« accompagnant » d'élèves handicapés

Bonjour, enfin vendredi. Je crois que l’on est sur une bonne dynamique ; )

Ce matin pas grand-chose dans l’actualité. Certes, il y a encore matière à s’indigner, mais je préfère être positif et mettre en avant cette nouvelle concernant les auxiliaires de vie scolaire. Car j’ai 2 enfants, un de 17 ans qui est très vif (un peu trop même), et un autre de 13 ans qui l’est un peu moins, mais qui possède d'autres qualités. Aussi dans ces mêmes pages je m’étais indigné, il y a quelques années, quand Nicolas Sarkozy avait retiré l’aide spécifique auquel mon enfant avait droit. Ce n’était pas grand-chose, une journée par semaine avec un accompagnement personnel, mais il semblait que cela était trop pour notre ancien gouvernement...

 

Le fait est que mon plus jeune fils était tellement réservé par rapport à son frère, que les enseignants m’accusaient de tous les maux et pensaient qu’il faisait une « dépression ».

 

Alors, puisque l’État lui refusait son aide spécialisée, nous l’avons mis dans le privé en 6e, et là il a rayonné, des enseignants s’occupaient enfin de lui, et il avait son aide (PAI)…

 

Aussi je pense à tous ces parents, dont le cas des enfants est peut-être plus délicat, mais qui apprendront donc avec espoir cette régularisation du statut des auxillaires de vie scolaire.

 

Amicalement,

 

F.

 

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La rentrée des classes – la première préparée par la gauche – ne sera pas seulement marquée par les nouveaux rythmes scolaires ou par l'ouverture des écoles supérieures du professorat et de l'éducation, mais aussi par une annonce que les associations de soutien aux personnes handicapées attendent depuis longtemps : la reconnaissance d'un métier d'"accompagnant" des élèves handicapés.

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devait annoncer, jeudi 22 août, devant quelque 250 cadres de l'éducation nationale, la "fin de la précarité" pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS). Ces personnes prenant en charge les élèves handicapés, individuellement ou en groupe, à l'école, au collège ou au lycée, sont aujourd'hui contraints de cumuler les CDD pour une durée maximum de six ans. Ils sont faiblement rémunérés et peu formés (soixante heures tout au plus).

Les AVS ne pourront toujours pas prétendre au statut de fonctionnaire – cela a été exclu d'emblée en raison du contexte budgétaire –, mais ils se verront proposer un CDI à l'issue des six ans. Le gouvernement entend améliorer la qualité de l'accompagnement des élèves handicapés. Il veut mettre fin à la règle qui obligeait l'éducation nationale à se séparer d'AVS au bout de six ans, quelles que soient leurs compétences, les laissant souvent sans possibilité de requalification ni perspective d'avenir. Jeudi, M. Ayrault devait l'assurer : "Les modalités d'accompagnement des élèves handicapés, aujourd'hui si fragiles, prendront solidement leur place dans l'organisation de l'école."

AVANCÉES QUALITATIVES

Sur les 28 000 auxiliaires de vie scolaire en CDD, 3000 devraient pouvoir signer un CDI à partir de la rentrée 2014, entre 3000 et 9000, selon les années, par la suite. Pour ceux qui arriveront au terme des six années de service avant la rentrée 2014, un dispositif transitoire les maintiendra dans leur fonction, en attendant de signer un CDI. Enfin, les AVS pourront obtenir, à compter de la fin 2014, un diplôme d'Etat de niveau CAP (certificat d'aptitude professionnelle) par la voie de la formation ou par validation des acquis de l'expérience.

Le gouvernement a ainsi repris certaines des propositions du groupe de travail sur la professionnalisation des AVS, qu'il avait installé en octobre 2012. Dans son rapport, remis au début de l'été, ce groupe de travail proposait toute une série de mesures pour sortir d'urgence les AVS de la précarité : formation, diplôme, statut... Seule façon, selon lui, d'avancer dans la mise en oeuvre de la loi de 2005 sur le handicap.

Depuis cette loi, qui a instauré un "droit" pour les enfants handicapés d'être inscrits à l'école, des progrès quantitatifs considérables ont été réalisés : près de 100.000 élèves handicapés supplémentaires ont été scolarisés. Il manquait les avancées qualitatives que les associations appelaient de leurs voeux.

Mais, du fait de la demande croissante des familles de scolariser leurs enfants à l'école, le gouvernement, alors même qu'il pérennise une partie des AVS, se voit contraint de recréer de la précarité. Sur les 30.000 emplois aidés (de deux ans) accordés à l'éducation nationale en cette rentrée, 8000 seront dévolus à l'accompagnement des élèves handicapés – en plus des 26.000 déjà en poste. Pour eux, pas de CDI à l'horizon. Seulement l'assurance d'être mieux formés que par le passé.

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Source : Lemonde.fr

 


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