Le gouvernement recule sur l'encadrement des rémunérations des patrons

Bonjour ! Ce matin pas mal d’informations, je ne fais pas la une sur le dernier coup de couteau dans le dos de nos députés, je les laisse à leurs mesquineries. Ce qui est encore plus inquiétant pour notre démocratie, c’est que Manuel Valls semble vouloir interdire le « printemps français ». Même s’il est principalement d’extrême-droite, ce mouvement fait partie de notre tissu politique. Bref je ne pense pas qu’il faille museler le peuple comme cela, bon vous me direz c’est à l’image du reste…

Car justement, c’est comme cette reculade sur les salaires. Saviez-vous que Carlos Ghosn, pour ses diverses prestations au sein du groupe Renault-Nissan, touche 11,2 millions d’€uros par an ce qui fait  933.333 €uros par mois soit 424 fois le prix d’un salaire de 2200 €uros...

 

Ne trouvez-vous pas cela indécent ? Là où justement le gouvernement devrait se battre pour faire intégrer les dépenses énergétiques et alimentaires dans le calcul des salaires, et rehausser le SMIC pour faire augmenter les autres salaires mécaniquement, afin de faire en sorte qu'une partie de la richesse produite par les gens leur bénéficie un peu (et pas qu'aux patrons et aux  actionnaires).

 

Eux, ils désertent… Ils ne se battent même pas, c’est comme pour la loi de la « sécurisation » de l’emploi, ils filent les clefs au Medef et quittent la scène…

 

Je ne sais pas quelle est le but de toutes ces provocations, à part de bien notifier aux Français que maintenant ce sont Bruxelles et les marchés qui commandent, afin qu'ils se résignent et acceptent leurs sorts d'esclaves du système...

 

Alors, haut les cœurs ! Allez donc vous balader dimanche ; ))))

 

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Pierre Moscovici

Le gouvernement recule sur les rémunérations des patrons. "Il n’y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises", a déclaré le ministre de l'Economie Pierre Moscovici dans une interview aux Echos vendredi 24 mai. En janvier, pourtant, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait jugé que la votation suisse visant à encadrer les rémunérations des société cotée était une "excellente expérience démocratique" dont il fallait "s'inspirer".

En mars, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, avait promis un projet de loi pour encadrer les salaires des grands patrons du privé "avant l'été". "Nous veillerons à ce qu'il y ait la plus grande transparence dans les rémunérations, par exemple en faisant en sorte que soient soumises au conseil d'administration des grands entreprises celles des dirigeants, qui devra ensuite les valider", avait-elle précisé, ajoutant que les détails étaient "en construction", et que les Français comprenaient "très bien que par souci d'équité et de régulation des pratiques abusives, on puisse vouloir légiférer sur ce sujet". 

Mais déjà à cette époque Pierre Moscovici n'y semblait pas favorable. Reconnaissant qu'il était "indispensable" de mener "des réflexions sur les rémunérations les plus élevées dans ce pays", il avait rappelé l'existence d'un "code de bonne conduite" préparé par le Medef et l'Afep, et que les grands patrons d'entreprises étaient "conscients" des excès sur les rémunérations et de "l'irritation des Français". Il avait d'ailleurs tout de suite nuancé les propos de Najat Valaud-Belkacem : "Nous allons discuter, et si besoin, légiférer." 

Pierre Moscovici s'en remet à son tour au "code de bonne conduite" patronal

Il semblerait que la discussion l'ait emporté. "Après plusieurs mois de concertation, j’ai décidé de concentrer l’action législative sur la contribution de 75% sur la part des rémunérations dépassant 1 million d’euros, qui sera acquittée par l’employeur. Elle sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée à deux ans. Nous n’irons pas au-delà sur le plan législatif", a justifié Pierre Moscovici dans "Les Echos".

Affirmant avoir choisi "d’agir dans le dialogue", il a expliqué avoir rencontré la semaine dernière la présidente du Medef, Laurence Parisot, et le président de l’Afep, Pierre Pringuet. "Ils se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance", a-t-il conclut.

Réagissant à l'annonce du ministre de l'Economie, Jean-Christophe Cambadélis, a expliqué vendredi que son camp "aurait aimé" qu'il y ait une loi encadrant les salaires ou stock-options des grands patrons, mais, a-t-il expliqué, "la crise est très complexe".

Interrogé sur i>TELE, sur cette "reculade" du gouvernement, l'élu de Paris a répondu : "Ce n'est pas une reculade, mais à l'évidence, on n'est pas au niveau que nous nous étions nous-mêmes fixé."

"Nous avons besoin de tous pour avancer"

"La réalité de la crise est complexe, c'est très, très difficile aujourd'hui de faire passer ce type de loi dans un moment où nous avons besoin de tous pour avancer", a justifié Jean-Christophe Cambadélis.

Les députés PS ne risquent-ils pas de se déchaîner, notamment à la gauche du parti ? "Se déchaîner, je ne pense pas, le regretter, certainement." 

Il est évident qu'on aurait aimé que cela puisse être fait", a encore dit le député.

En pleine crise financière, Nicolas Sarkozy n'avait fait voter qu'un décret interdisant de distribuer des stock-options aux entreprises publiques et celles aidées par l'Etat. Et malgré les déclarations d'intention, aucune loi n'avait vu le jour sur les parachutes dorés, la précédente majorité s'en remettant déjà au "code de bonne conduite" du Medef et de l'Afep. Dont les préconisations, pourtant souples, n'avaient été que très partiellement respectées.

D.H. - Le Nouvel Observateur

 

Source : Tempsreel.nouvelobs.com

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