Le Liechtenstein met fin au secret bancaire

Ça avance, ça avance... ; )))

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Longtemps considérée comme un paradis fiscal, la petite principauté, nichée entre l'Autriche et l'Allemagne, va signer la convention multilatérale de l'OCDE. Ce texte prévoit l'échange automatique d'informations fiscales.

C'est une avancée dans la croisade internationale anti-évasion fiscale. Le Liechtenstein, pointé du doigt pour avoir facilité pendant de longues années la fraude fiscale, va définitivement mettre un terme à son secret bancaire. La petite principauté, nichée entre l'Allemagne et l'Autriche, s'engage à adopter l'échange automatique d'informations en matière fiscale.

Le premier ministre, Adrian Hasler, l'a annoncé hier. «Nous avons pris cette décision en concertation avec les associations nationales des banques et des trustees car l'échange automatique d'informations en matière fiscale sera la future règle internationale», a-t-il expliqué.

Les Allemands, premiers clients des banques du Liechtenstein

À cette fin, le chef du gouvernement signera la semaine prochaine la convention multilatérale de l'OCDE sur l'assistance administrative lors du forum global sur la transparence qui se réunit à Djakarta les 21 et 22 novembre. Concrètement, ce texte implique pour la soixantaine d'États signataires d'échanger des informations sur les avoirs bancaires de leurs ressortissants. Il ne s'agit plus seulement de fournir des renseignements à la demande, un processus souvent très long et fastidieux mais de généraliser le transfert d'informations.

Le Liechtenstein est un des derniers bastions européens de l'opacité financière à adopter la convention de l'OCDE. Le Luxembourg, l'Autriche et dernièrement la Suisse et Andorre l'ont déjà signée.

À l'échelle du petit État de 36.000 habitants qui a bâti sa richesse sur son secret bancaire, c'est une révolution. Le secteur financier pèse 30% du PIB, un peu moins que l'industrie (40%).

Aujourd'hui, soucieux de redorer son image, il veut accélérer la transition vers plus de transparence. Le gouvernement se dit prêt à passer tout de suite à l'échange automatique d'informations avec les États qui le souhaitent. «En attendant qu'il devienne un standard international, nous sommes disposés à le négocier dans le cadre d'accords bilatéraux, en particulier avec les pays du G5 - l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Espagne», insiste le chef du gouvernement.

Une proposition qui pourrait intéresser au premier chef Berlin. Car les coffres-forts du Liechtenstein sont remplis d'avoirs allemands.

 

Source : Lefigaro.fr

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