Après de vives polémiques sur l'atteinte aux libertés, la généralisation à toute la métropole du mégafichier qui doit regrouper, à terme, les données biométriques des Français, a débuté ce mardi à Paris.
En novembre dernier, la moitié des Français s'y disait opposée. La mise en œuvre du «mégafichier», regroupant toutes les données personnelles des Français, n'en poursuit pas moins sa course. Après une expérimentation dans les Yvelines et en Bretagne, le fichier va être d'abord déployé à Paris, puis dans le Val-d'Oise, les Hauts-de-Seine et dans toute l'Ile-de-France avant d'être généralisé à tous les départements français d'ici au 28 mars.
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Il s'agit d'une nouvelle base de données regroupant les informations personnelles des titulaires d'un passeport ou d'une carte d'identité, soit environ 60 millions de Français. Baptisé «Titres électroniques sécurisés», le fichier a pour but de sécuriser la délivrance ou le renouvellement des titres et de prévenir et détecter les falsifications et contrefaçons. Il ne peut en revanche servir à l'identification des personnes, notamment au cours d'une enquête.
Il comprendra notamment les noms, prénoms, date et lieu de naissance, sexe, couleur des yeux, taille, domicile, filiation (identité et nationalité des parents) ainsi que des images numérisées du visage, des empreintes digitales et de la signature.
Des craintes pour les libertés publiques
À l'annonce de sa création au Journal officiel, lors du week-end de la Toussaint, le fichier avait provoqué une levée de boucliers, notamment de la présidente de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) qui avait manifesté ses craintes pour les libertés publiques.
Le Conseil national du numérique (CNNum) avait de son côté mis en garde contre ce système ouvrant «la porte ouverte à des dérives aussi probables qu'inacceptables» et «propice aux détournements massifs de finalités» et demandé sa suspension. D'autres membres de la société civile avaient dénoncé la création d'un «monstre», redoutant une utilisation abusive dans l'avenir ou l'hypothèse de son détournement par des pirates informatiques.
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Source : Le Parisien.fr
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