Le nombre de SDF a augmenté de 50% depuis 2001

Même si les conditions de vie en extérieur sont moins dures en été, on ne les oublient pas, loin de là... Quand vous le pouvez, pensez à faire des dons à des associations comme le Secours catholique ou les Restos du cœur, vous choisirez ainsi à quoi seront affectés vos impôts (enfin, pour ceux qui en payent et peuvent déduire des dons).

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Une SDF dans les rues de Paris, en mars 2013. Près de deux sans-domicile sur cinq sont des femmes
d’après l’enquête de l’Insee. (Photo John Schults. Reuters)

L'Insee a recensé 141.500 personnes sans domicile fixe en 2011, soit 11.500 de plus par rapport à l'année précédente.

Par G. G. (avec AFP)

Le nombre de sans-domicile (1) a augmenté de 50% depuis 2001, atteignant le chiffre de 141.500 personnes, dont 30.000 enfants début 2012. C’est ce que révèle une étude de l’Insee rendue publique mardi. L'institut de la statistique avait recensé 130.000 SDF lors de sa précédente enquête en 2011. 

Cette explosion démographique reflète l’impact de la crise économique couplée à la flambée des prix de l'immobilier dans les années 2000. Pour les associations de défense des mal-logés et des sans-abri, réunies hier devant la gare de Lyon pour appeler à la mobilisation des pouvoirs publics, elle illustre aussi l’inefficacité de la gestion saisonnière du problème sans politique sur le long terme.

Près de deux sans-domicile sur cinq sont des femmes d’après l’enquête de l’Insee. Ces dernières, avec ou sans enfants, bénéficient généralement de conditions d’hébergement plus stables que les hommes seuls et étrangers.

Sur les 81.000 adultes sans domicile recensés dans les agglomérations de plus de 20.000 habitants, 53% étaient d’origine étrangère, alors qu’ils n’étaient que 38% en 2001. Ce chiffre est en augmentation en raison de la hausse du nombre de réfugiés sans places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile. L’Insee met aussi en évidence le nombre de «travailleurs pauvres» vivant à la rue : un quart des sans-domicile avaient un travail régulier ou un «petit boulot» au moment de l’enquête contre 53% en population générale.

Près de 10% des sans-abri refusent l'hébergement en centre collectif

L’étude se penche plus particulièrement sur les 66.300 adultes francophones sans domicile. Près de la moitié d'entre eux étaient en centre d’hébergement collectif (11% dans un centre qu’ils doivent quitter le matin, 35% dans un centre où l’on peut rester la journée), un tiers dans un logement payé par une association, 12% dans un hôtel, et 9% étaient des sans-abri.

La moitié de ces sans-abri n’avaient pas voulu dormir en centre d’hébergement à cause du manque d’hygiène et de l’insécurité. Les autres ont été refusés par manque de places ou n’ont pu s’y rendre (arrivée trop tardive, chiens non admis, etc.). Les femmes accompagnées d’enfants sont majoritairement hébergées en hôtel ou en logement associatif.

Enfin, Christophe Robert, délégué général adjoint de la fondation Abbé Pierre, a rappelé lundi lors de la mobilisation du Collectif des associations unies que près de 20.000 personnes habitaient aujourd’hui dans un bidonville en France, risquant à tout moment de voir leur logement démantelé.

(1) Selon la définition de l'INSEE, une personne est dite sans domicile si elle a passé la nuit précédant l’enquête dans un lieu non prévu pour l’habitation (on parle alors de sans-abri) ou dans un service d’hébergement.

 

Source : Liberation.fr

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