Le parlement européen annonce la dissolution du groupe euroseptique de Nigel Farage

J'en connais une qui doit être contente, car elle doit penser que cela forcera Nigel Farage à l'intégrer à son groupe.

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C’est la surprise du jour : le Parlement européen a annoncé la dissolution du groupe eurosceptique Europe de la Liberté et de la Démocratie directe dirigé par le Britannique Nigel Farage, chef du parti Ukip, en raison de la défection de son élue lettone Iveta Grigule.

« L’eurodéputée lituanienne Iveta Grigule a quitté l’EFDD, qui de ce fait n’a plus de représentants venus de sept États membres et est donc déclaré dissous aujourd’hui », a tweeté le porte-parole du Parlement européen Jaume Duch .

Pour former un groupe politique au Parlement européen,il faut en effet réunir au moins 25 députés de sept nationalités.

Le groupe Europe de la Liberté et de la Démocratie directe réunissait les 24 élus de l’Ukip, les 17 élus du Mouvement Cinq Etoiles de l’Italien Beppe Grillo, l’élue dissidente du Front National français, Joelle Bergeron, 2 élus du parti Démocrates suédois, un élu de l’Union des paysans de Lettonie, une élue du parti Ordre et Justice de Lituanie et un élu du Parti des citoyens libres de la République Tchèque.

Nigel Farage et ses alliés devront siéger aux cotés des élus du Front national français et des autres nationalistes non-inscrits et se partager le temps de parole qui leur est réservé. A moins que Nigel Farage ne parvienne à retrouver rapidement le soutien d’un eurodéputé d’un autre pays.

Le fait de posséder un groupe au Parlement européen permet d’obtenir des avantages financiers et d’avoir des sièges dans les commissions. La dissolution du groupe prive ses membres d’importants privilèges. En tant que non-inscrits, ils ne pourront plus participer aux décisions sur les sujets traités lors de sessions plénières, déposer de résolutions ou amender les textes qui doivent être votés.

Ils ne pourront pas non plus prétendre aux financements attribués à chaque groupe politique. Dans le cas d’un groupe nouvellement créé, comme celui de Nigel Farage, ceux-ci auraient pu s’élever à presque quatre millions et demi d’euros par an.

Mais selon Nigel Farage, le départ de la Lettone et l’effondrement d’EFDD ne se sont pas faits tout seuls. 

Iveta Grigul « a confié au Secrétaire général du Groupe EFDD que le président du PPE, Manfred Weber et celui du Parlement européen, Martin Schulz, lui ont affirmé qu’elle devait démissionner du groupe si elle souhaitait obtenir la présidence de la délégation chargée des relations avec le Kazakhstan » souligne le groupe dans un communiqué.

Contacté par EurActiv, le cabinet du Président du Parlement européen Martin Schulz a démenti cette information. « Martin Schulz a rencontré l’eurodéputée hier, à sa demande, et elle l’a informé lors de cette rencontre de son intention de quitter son groupe parlementaire », résume un porte-parole. « Martin Schulz n’a bien évidemment rien fait pour la pousser à prendre cette décision » a-t-il affirmé.

Dans les faits, il aurait cependant été difficile pour l’eurodéputé d’obtenir la présidence de délégation convoitée en restant membre du groupe de Nigel Farage et de Beppe Grillo. En effet, les eurodéputés EFDD ont été systématiquement étant écartés des potentielles nominations aux postes de président ou de vice-président de délégations et des commissions parlementaires.

 

Source(s) : Euractiv.fr avec Afp via leblogalupus.com

Information complémentaire :

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