Le « presque candidat » Borloo veut taxer les transactions financières

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Une idée que l'on avait abordée avec d'autres... Si seulement cela pouvait se faire...

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Invité d'Europe1, le président du Parti radical a troqué son costume traditionnel de candidat-malgré-lui contre un complet plus seyant de presque-candidat. Dans sa valise, une proposition, claire, efficace : taxer les flux financiers. Le Borloo nouveau est arrivé ?

L’air frais de Chamonix semble réussir à Jean-Louis Borloo. Au micro de Thierry Guerrier, ce mercredi 10 août, le patron du Parti radical, d’habitude hésitant et un tantinet brouillon, s’est révélé offensif et (presque) clair.

Considérant que l’intervention des banques centrales ne suffit pas à « tordre le coup à la spéculation des monnaies », le candidat hypothétique a plaidé en faveur de la mise en place d’un « fonds anti-spéculatif européen » : « Il faut un nouveau fonds, avec un nouvel argent. » Pour alimenter ce fonds tout en garantissant que les transactions financières n’échappent plus à la fiscalité occidentale, Borloo a une idée : taxer les flux financiers. Déjà adoptée par le Parlement européen, cette taxe Tobin version 2012 n’a pas encore été votée par les députés français, une information qui ne paraît pas dérouté Jean-Louis Borloo. Combatif et plein d’espoir, le leader valoisien s’exclame : « Les crises ça sert à ça : à se rendre compte qu'une évidence s'impose. On y est, on sait faire, techniquement ça peut être mis en place très rapidement sur des taux infinitésimaux (de l'ordre de) 0,01% qui ne toucheront ni les citoyens ni l’activités des artisans, des industriels européens. »
 
A la question de l’intervieweur : « Pourquoi ça ne se fait pas ? », Borloo, manifestement soucieux de se faire comprendre de tous, répond par une comparaison historique : « On est dans une espèce de compromis, ça ne s’est jamais fait. Pourquoi on a fait la ligne Maginot ? les Allemands étaient toujours passés par là alors on va faire une ligne Maginot là sans penser qu’ils pouvaient passer à côté. » Comme si la métaphore ne suffisait pas, le candidat putatif assène : « Il y a des moments dans l'histoire économique des peuples, où une révolution doit se faire. »

Pugnace et révolutionnaire, Borloo aurait presque des allures de candidat en campagne. Il a appris la leçon dispensée par tout communicant qui se respecte : une idée par intervention. Seul bémol, le chef des Radicaux avait déjà défendu l’instauration d’une taxe Tobin en 2007 dans un contexte totalement différent. A l'époque, celui qui était ministre de l’Ecologie appelait de ses vœux cette taxe pour alimenter un fonds pour la lutte contre le réchauffement climatique. Taxer les flux financiers oui, mais cette proposition ne peut être un remède à tous les maux.
 
Source : Marianne2.fr
 
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