Le Rassemblement national renonce définitivement à la sortie de l'euro

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Est-ce vraiment une surprise ? (vidéo ci-dessous). Ces gens sont des girouettes, ils ne font que surfer sur l'opinion par opportunisme, et comme tout les partis politiques depuis 20 ans, ils promettent « une autre Europe ». Or à 27 cela est impossible, car il faut l'aval de TOUT les pays... Ils n'ont donc aucun programme politique solide à part celui de vouloir se hisser au pouvoir. C'est pour ça qu'à mon avis (comme LFI) le FN/RN est un piège et depuis des années. Il ne vise qu'à évacuer la colère légitime des Français (comme le siffleur d'une cocotte minute) et à fragmenter l'opposition pour éluder les VRAIES questions... L’Europe, l’€uro, l'évasion fiscale, la dette, la mondialisation, etc.

INFO LE FIGARO - Taboue depuis la présidentielle, la mesure est sacrifiée par Marine Le Pen sur l'autel de l'ouverture de son parti.

C'est la fin d'une ambiguïté, pour ne pas dire d'un tabou, au Rassemblement national. Rarement question programmatique aura autant clivé le parti comme divisé ses membres. Présente dans le programme de Marine Le Pen dès 2012, fer de lance de ses propositions économiques lors de la dernière campagne présidentielle, la sortie de l'euro vient, selon nos informations, d'être définitivement écartée par la présidente du RN. Elle devrait le formuler clairement, selon son entourage, dans les semaines à venir dans le cadre de la campagne des européennes. «Nous sommes des pragmatiques, nous ne sommes pas des idéologues, tempère Marine Le Pen au Figaro. Si nous retrouvons toutes nos souverainetés, que nous réformons la Banque centrale européenne (BCE), et que l'euro reste pourtant un problème majeur, on reposera le problème sur la table.»

Pointée comme en partie responsable de son échec en 2017, ainsi que des errements du débat d'entre-deux-tours face à Emmanuel Macron, la mesure avait déjà été reléguée en queue des priorités du parti, suite à un séminaire marathon de deux jours, organisé au cœur de l'été 2017. Au fil des mois, l'anxiogène expression «sortie de l'euro» a finalement disparu de la bouche des cadres, au profit d'un plus ouvert et lointain recouvrement de la «souveraineté monétaire». Une ligne encore réaffirmée par Marine Le Pen sur le plateau du 20 heures de France 2, jeudi dernier, comme lors de son meeting de lancement de campagne des européennes dimanche : «Nous réglerons ce problème de la monnaie dans un dernier temps. L'urgence est de retrouver la maîtrise de nos frontières. Mais cela ne veut pas dire que l'on ne va pas réfléchir sur la gouvernance monétaire.»

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Une formulation, pour le moins ambiguë, qui a fini de lasser en interne : «On donnait l'impression de renvoyer la question de la sortie, ou non, de l'euro aux calendes grecques, comme si elle était taboue, admet un dirigeant. Alors qu'il y a d'autres vrais sujets monétaires.» Plus inquiétant, l'ambivalente expression de «souveraineté monétaire» employée tant par Marine Le Pen que par sa tête de liste aux européennes, Jordan Bardella, a semé le doute chez ses récents et précieux ralliements.

«Faire pièce au dollar»

Lors d'un bureau de campagne à huis clos, organisé ce lundi, au siège du parti à Nanterre, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, s'est risqué à demander une clarification. «Marine Le Pen lui a assuré que la sortie de l'euro était totalement abandonnée. Mais qu'on n'était pas, pour autant, obligé d'accepter que la BCE s'obstine à lutter contre l'inflation. Qu'il fallait recadrer ses missions sur la lutte contre le chômage», rapporte un participant.

« Aujourd'hui, la BCE a une vision allemande, comptable, des choses. Les États peuvent décider de mettre fin à son indépendance et lui dicter de prendre d'autres critères en compte »

Un conseiller de Marine Le Pen

«Si l'euro peut faire pièce au dollar, ça nous va, confirme un conseiller de la présidente du parti. Aujourd'hui, la BCE a une vision allemande, comptable, des choses. Les États peuvent décider de mettre fin à son indépendance et lui dicter de prendre d'autres critères en compte comme l'emploi et le social.»

Une ligne propre à rassurer les anciens Les Républicains Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud comme l'économiste Hervé Juvin. Candidats RN aux prochaines européennes, tous confient qu'ils n'auraient pas rallié la casaque de Marine Le Pen sans évolution de ses positions sur l'Union européenne et l'euro : «Qu'on le veuille ou non, l'euro est vécu par la majorité des citoyens comme une garantie de la valeur de leur épargne et de leur patrimoine. C'est irresponsable d'appeler à une sortie unilatérale», livrait Hervé Juvin, en fin de semaine dernière. «C'est exactement le discours que dénonçait le FN hier, griffe Florian Philippot (Les Patriotes), partisan d'un Frexit. Les libéraux euroréformistes ont pris la main sur ce parti.»

Dans les rangs LR, cette mue du parti à la flamme inspire pourtant plus de crainte que de colère : «Les retraités restent inquiets devant la sortie de l'euro proposée par Marine Le Pen pour leur niveau de retraite, analysait un cadre en 2017. C'est une ligne rouge qui en empêche beaucoup de la rejoindre. Si elle évolue…»

 

Source : Le Figaro.fr

 

Informations complémentaires :

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Le Pen 17 01 2019


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