Le ton monte entre l'AIEA et l'Iran

Les tensions entre l’AIEA et l’Iran s’intensifient. Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano, est particulièrement intraitable voire même orienté, et ce n’est pas ce que l’on lui demande. Comme quoi tout est parfois affaire d’hommes. Mais est-ce que cela n’est pas tout simplement le prétexte à toujours plus de sanctions voire un conflit armé. Il ne faut pas être naïf, tout est à acheter sur cette planète. Ils ont la technologie, ce qui risque à mon avis, comme pour l’Irak, de leur coûter une guerre dès l'occasion trouvée. A ce sujet, il est intéressant de se rappeler que les invités sont sur place et que le Charles de Gaulle est avec eux.

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par Fredrik Dahl et Sylvia Westall

VIENNE (Reuters) - Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a reproché lundi à l'Iran d'entraver ses inspections, ce que Téhéran a vigoureusement démenti.

Dans ce climat de tensions, Yukiya Amano a nommé un spécialiste de la question iranienne, le Belge Herman Nackaerts, à la tête des inspecteurs chargés de vérifier les programmes nucléaires dans le monde entier.

A 59 ans, Nackaerts va succéder au Finlandais Olli Heinonen, qui a démissionné en juillet pour raisons personnelles.

L'Iran, soupçonné de chercher à se doter de l'arme atomique, a interdit en juin à deux inspecteurs de l'AIEA de pénétrer sur son territoire. Il avait déjà fermé sa porte en 2006 au chef des experts nucléaires de l'AIEA pour le Proche-Orient et s'est opposé à de nombreuses nominations d'inspecteurs par le passé.

Dans un rapport obtenu le 6 septembre, l'AIEA reproche à la République islamique d'entraver sa mission dans le pays en s'opposant à la venue d'inspecteurs au fait du dossier.

"J'ai appris avec grand regret la décision iranienne de s'opposer à la désignation de deux inspecteurs qui ont récemment conduit des inspections en Iran", a déclaré lundi Yukiya Amano devant le conseil des gouverneurs de l'agence réuni à huis clos à Vienne.

À l'appui de sa décision, l'Iran a accusé les deux hommes d'avoir livré de "fausses informations" sur ses activités nucléaires. Yukiya Amano a réaffirmé lundi sa pleine confiance dans "le professionnalisme et l'impartialité" de ces experts.

"L'Iran n'a pas fourni la coopération nécessaire permettant à l'agence de confirmer que tous les matériaux nucléaires en Iran sont destinés à des activités pacifiques", a-t-il dit.

"L'objection répétée de l'Iran à la désignation d'inspecteurs connaissant bien les installations et le cycle du combustible nucléaire de l'Iran entrave le processus d'inspection", a-t-il ajouté, selon un extrait de son discours remis à la presse.

SANCTIONS

Le directeur général de l'AIEA a également exhorté Téhéran à revenir sur une décision de janvier 2007 de récuser 38 inspecteurs de l'agence.

L'ambassadeur d'Iran auprès de l'AIEA, Ali Asghar Soltanieh, a vivement réagi: "Je rejette catégoriquement cette déclaration" de Yukiya Amano au sujet de l'attitude de l'Iran."

Il a souligné que l'AIEA disposait de plus de 150 inspecteurs pour l'Iran et que Téhéran avait récemment approuvé la désignation de cinq experts supplémentaires.

Le diplomate japonais a en outre annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'existence d'un site d'enrichissement d'uranium secret signalé la semaine dernière par un mouvement d'opposants en exil.

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) dit tenir ses informations d'un réseau interne en Iran et de sources proches de l'Organisation des moudjahidin du peuple iranien (OMPI), hostile au régime théocratique.

Le dernier rapport de l'AIEA sur l'Iran, jugé partial par Soltanieh, accuse la République islamique de poursuivre ses activités nucléaires sensibles malgré les sanctions prises par la communauté internationale. Ce rapport souligne aussi l'incapacité de l'Iran à dissiper les inquiétudes sur l'existence d'un éventuel volet militaire dans son programme.

L'Iran a le droit de récuser certains inspecteurs dans le cadre de son accord de non-prolifération avec l'AIEA.

Les relations entre l'agence onusienne et Téhéran se sont dégradées depuis l'arrivée de Yukiya Amano à la tête de l'AIEA en décembre dernier. L'Iran accuse le diplomate japonais de fournir des rapports fallacieux et orientés politiquement au sujet de son programme nucléaire.

Jean-Stéphane Brosse, Bertrand Boucey et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser


Source : Le Nouvel Obs

La Croix : L’AIEA accuse l’Iran d’entraver son travail
CRI : La réunion de l'AIEA débute sur un litige au sujet des inspecteurs nucléaires en Iran 
Le Monde.fr : Un Belge nommé nouveau chef des inspecteurs de l'AIEA (diplomates)



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