Un processeur utilisant des neurones humains

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Après les ordinateurs à base d'ADN, les ordinateurs à base de neurones, l'avenir sera organique !

Des chercheurs de l’Université de Calgary ont prouvé qu’il était possible de cultiver un réseau de neurones sur une puce de silicium pour la surveillance et l’étude des cellules du cerveau, mais certains scientifiques parlent déjà de processeurs organiques.

Pénétrer le monde des neurones

Développées en partenariat avec le Conseil national de recherches Canada, les nouvelles puces sont plus simples à utiliser et vont permettre de mieux comprendre comment les neurones fonctionnent. En effet, jusqu’à présent, il n’était possible d’étudier qu’un nombre très limité de cellules à la fois. Or, avec ce nouveau processeur qui place les neurones directement sur la puce, il est possible d’analyser des réseaux entiers permettant ainsi de mieux comprendre les maladies neurodégénératives et l’impact des médicaments.

Concrètement, ce processeur permet d’« écouter », pour reprendre une analogie du principal chercheur de ce projet, les communications qui ont lieu au niveau des synapses et du canal ionique.  Les puces utilisent un système automatique, ce qui signifie qu’il n’est plus nécessaire de passer par une formation de plusieurs années pour apprendre à collecter les données recueillies par la puce.

Manipuler le cerveau

La faculté de pouvoir avoir un dialogue entre les neurones et une puce de silicium est aussi une étape fondamentale dans la création de neurochips capables de manipuler le cerveau pour restaurer la vue et le langage ou contrôler un membre artificiel ainsi que limiter l’activité de certaines parties du cerveau afin d’aider les personnes souffrant de dépendances, par exemple. On imagine aussi un ordinateur organique qui utiliserait les cellules du cerveau pour le calcul d’opérations.

Nous sommes néanmoins encore loin de la concrétisation de ces rêves de science-fiction. Les premiers tests avec des neurones humains devraient avoir lieu d’ici quelques mois. Pour l’instant, les expériences se limitent à des cellules de rats et d’escargot, plus faciles à manipuler.


Source :
Tom's Hardware