Les chantiers de Saint-Nazaire décrochent un contrat d'un milliard

Enfin une bonne nouvelle, et 3 ans de travail pour les chantiers de Saint-Nazaire, avec en prime une option pour un autre paquebot. Dans ce cas précis c’est le savoir-faire français qui est vainqueur, car la concurrence internationale était rude, notamment avec les chantiers STX de Turku en Finlande.

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La compagnie américaine Royal Caribbean International a commandé un paquebot géant de type "oasis"
aux chantiers navals STX France (ex-Chantiers de l'Atlantique), livrable mi-2016, ainsi qu'une option pour
un second navire livrable mi-2018, ont annoncé les chantiers STX France. (c) Afp

Les chantiers navals STX vont construire un paquebot géant commandé par l'américain Royal Caribbean International.

Le contrat historique entre les Chantiers navals STX France de Saint-Nazaire et l'américain Royal Caribbean International pour la construction d'un paquebot géant représente plus d'un milliard d'euros, a indiqué le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

"Ce contrat supérieur à 1 milliard d'euros représente plus de 10 millions d'heures de travail, réparties sur trois ans, pour les Chantiers de l'Atlantique et ses sous-traitants", a-t-il expliqué dans un communiqué commun avec la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, reçu dans la nuit de jeudi 27 à vendredi 28 décembre.

"Le paquebot sera livré mi-2016. Le contrat dispose également d'une option pour un second navire, à livrer au printemps 2018", ont-ils ajouté, saluant une commande qui "symbolise la reconnaissance internationale du savoir-faire français en matière de construction navale".

Nouveau souffle après une période délicate

Par ce contrat annoncé jeudi soir, les chantiers STX France prennent le relais des chantiers STX de Turku (Finlande), avec lesquels ils étaient en compétition, pour construire le troisième et peut-être le quatrième exemplaire des "Oasis", les plus grands navires au monde actuellement.

Il devrait permettre aux chantiers de reprendre leur souffle, après quatre années d'un passage à vide entamé avec la crise financière de 2008, qui avait peu à peu vidé son carnet de commandes. Les chantiers STX France ont construit les mythiques transatlantiques "Normandie" (1935), puis "France" (1960), et plus récemment le "Queen Mary 2" (2002),

Ainsi, l'accord avec "le deuxième groupe de croisières dans le monde" place le chantier "dans les meilleures conditions pour continuer sa démarche de diversification, vers les énergies marines par exemple", relèvent encore les deux ministres.

Interpellé à l'Assemblée nationale le 18 décembre dernier sur la situation difficile dans laquelle se trouvaient les chantiers STX, Pierre Moscovici, avait promis de "sauver les Chantiers de l'Atlantique", en les aidant à "remporter de nouveaux contrats à l'export" et en encourageant leur diversification.

De nouvelles embauches possibles

Le patron des chantiers STX France Laurent Castaing a estimé que cette commande de Royal Caribbean Cruise permettait non seulement de sécuriser l'emploi actuel mais d'envisager de nouvelles embauches.

Dans "les bureaux d'étude il n'est pratiquement plus question de chômage partiel à part peut-être les quelques semaines de démarrage", a expliqué Laurent Castaing à l'AFP.

"Pour les ateliers, le redémarrage aura lieu à partir du mois de septembre et tout le monde devrait être revenu dans un rythme de travail normal (sans chômage partiel, ndlr) au mois d'octobre", a-t-il ajouté.

"Je pense que très rapidement côté techniciens, ingénieurs, on va lancer des embauches (...). Il faut qu'on renforce parce que nous voulons prendre d'autres commandes", a encore indiqué le directeur général de STX, sans vouloir chiffrer le nombre de personnes qui pourraient être concernées. "Pour les ateliers il va y avoir un redémarrage à partir du mois de septembre et tout le monde devrait être revenu dans un rythme de travail normal au mois d'octobre", a-t-il indiqué.

Avant l'annonce de la commande historique de Royal Caribbean Cruise, les Chantiers STX France, qui emploient directement 2.100 personnes et 4.000 en sous traitance, risquaient de boucler leur seconde année sans commande, ce qui les aurait placés en situation financière précaire.

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Source : Challenges.fr avec AFP

 


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