Les deux ex-otages d'Afghanistan retrouvent la France

Pour une fois que l'on a des bonnes nouvelles ! Libération de Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière après 547 jours de captivité... Chapeau bas ! Psychologiquement il doit falloir avoir de sacrées réserves.., Et physiquement aussi vu les conditions de détention. On leurs souhaite un bon retour à la maison, tous les détails de leur calvaire dans l'article de La Croix...


Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier racontent... par la-croix

Dans une brève déclaration, Nicolas Sarkozy s’est déclaré « heureux » de leur libération.

Dès leur arrivée à l’aéroport de Villacoublay jeudi 30 juin, au matin, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ont commencé le récit de leurs dix-huit mois de captivité aux mains des Talibans en Afghanistan. 

Les deux journalistes de France 3 ont d’abord retrouvé leur famille sur le tarmac avant de s’entretenir avec Nicolas Sarkozy. « Intimidés » mais « heureux », ils se sont présentés quarante-cinq minutes plus tard devant la presse, leur bonne mine contrastant avec ce qu’ils ont décrit comme des « conditions de vie très difficiles » pendant un an et demi.

« Il fallait être super-solide et super-costaud », a raconté Hervé Ghesquière. Les deux journalistes, séparés pendant huit mois, entre avril et décembre 2010, ont dû affronter la solitude et le confinement. Ils n’avaient d’informations de l’extérieur que par intermittence, grâce à la radio. « Les conditions de vie, c’était être enfermés 23 h 45 sur 24, avec deux sorties pour aller aux toilettes, à l’aube et le soir », a poursuivi Hervé Ghesquière, qui a insisté sur la mauvaise qualité de la nourriture, « toujours la même ». 

« On n’a jamais été maltraités »

« Il fallait essayer de rythmer les journées et de s’entretenir, a-t-il expliqué. (…) Dans un espace de 10 m², c’est primordial de pouvoir évacuer du stress. » Les mauvaises conditions d’hygiène ont favorisé l’apparition de maladies dès les premiers mois de captivité. « J’ai eu quelques problèmes de santé, une bactérie qui part et qui revient », a expliqué Hervé Ghesquière. Mais les otages ont pu consulter un médecin et recevoir des médicaments.

« On n’a jamais été maltraités, jamais menacés de mort, jamais frappés », raconte l’ancien otage. Un récit qui confirme les rares informations dont disposait le comité de soutien. « On nous a assurés qu’ils n’étaient ni maltraités, ni entravés », explique Bertrand Boyer, membre du comité. 

Mais « peut-on vraiment dire que des personnes privées de liberté sont en bonne santé physique et morale ? », s’interroge-t-il. « Stéphane et Hervé se sont trouvés pendant une période dans une maison chauffée, ce qui montre bien qu’il y avait une attention à leur égard », explique de son côté Dominique Gerbaud, président de Reporters sans frontières, ancien journaliste à La Croix.

« On a pris le minimum de risques »

Les deux anciens otages sont également revenus, jeudi, au siège de France Télévisions, sur les conditions de leur capture, le 30 décembre 2009. « On n’est pas allés à l’aventurette (…), on a pris le minimum de risques », a déclaré Hervé Ghesquière, en référence à la polémique qui a suivi les propos de Claude Guéant en janvier 2010. 

Le ministre de l’Intérieur, à l’époque secrétaire général de l’Élysée, avait mis en cause les risques inconsidérés pris par les deux journalistes. « Personne ne nous a rien dit (au sujet des risques encourus, NDLR) », a expliqué Hervé Ghesquière sous les applaudissements de ses collègues. 

Après l’enlèvement, les espoirs de libération se sont succédé. Mais se sont toujours soldés par des déceptions, jusqu’à mercredi. Selon Dominique Gerbaud, une précédente tentative de libération avait échoué au dernier moment en janvier 2011, après que le chef d’une vallée a décidé de bloquer le convoi.

Hervé Ghesquière a tenu à adresser une « pensée très émue » aux otages, dont neuf Français, toujours en captivité. Pour lui et son confrère, la vie va reprendre. « C’est le métier que j’ai toujours rêvé de faire, j’ai envie de continuer plus que jamais », a-t-il assuré.

SIMON CARRAUD

Source : La-Croix

Informations complémentaires :

 

Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s