Les grandes oreilles de Google Home débarquent dans les appartements français

Puisque, comme je l’entends souvent, les gens disent d'eux-mêmes « je n’ai rien à cacher... », pourquoi jouiraient-ils d’une vie privée ? Il ne manque plus que la caméra connectée (dans leurs télé Samsung ?). Les plus intelligents c’est bien la NSA, décidément les gens sont trop naïfs… Le pire c'est qu'ils vont se ruer dessus comme sur les iPhones... (si vous voulez poser des questions sur les dinosaures achetez-vous une encyclopédie, ou surfez sur internet !, mais n'achetez pas Google Home... Car toutes les données qu'il récoltera seront bien sûr revendues ! Et viendront enrichir votre profil DGSE/NSA, AHAH !)

L'assistant personnel de Google est vendu en France depuis le 3 août. Certains pointent du doigt le danger qu'il pourrait représenter en matière de vie privée.

"OK Google, quelle est la recette de la tarte aux pommes ?" Une simple phrase, prononcée à proximité du petit boîtier blanc, et Google Home vous égrènera la liste des ingrédients. Car plus qu'une simple enceinte connectée, c'est avant tout un véritable assistant personnel. Problème : selon certains, il pourrait être un peu trop invasif, jusqu'à devenir une menace pour la vie privée. 

Google Home est vendu aux États-Unis depuis novembre 2016. Il l'est désormais aussi en France. Depuis le 3 août, on peut se le procurer dans tout l'Hexagone, pour la somme de 149 euros.  

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Du point de vue de son utilité, les premiers testeurs semblent partagés. Il y a d'un côté, ceux qui s'en servent avec brio pour amuser (et cultiver) leurs enfants :  

 

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Et puis de l'autre côté, il y a ceux qui ont du mal avec les choix musicaux du boîtier de bon matin : 

 

Pour beaucoup de commentateurs, la question principale ne semble toutefois pas être celle des différents usages que l'on peut faire d'un assistant personnel, mais plutôt celle de la sécurité d'un tel outil. Google Home fonctionne en effet grâce à un système de reconnaissance vocale très performant. Certains craignent qu'il puisse servir à espionner les usagers. D'autant plus que le micro est activé en permanence, pour pouvoir répondre à vos moindres demandes. 

Bien conscient de cette crainte, Google a sécurisé son enceinte connectée avec deux systèmes. Le premier est un simple bouton : situé au dos de l'appareil, il permet de désactiver le micro. Le second est plus technique. Il fait en sorte que les données audio ne sont transmises à l'appareil que lorsque les mots-clés "OK Google" sont prononcés. 

Les concurrentes de Google Home déjà piratées

Ces précautions sont certes appréciables, mais sont-elles suffisantes ? Rien n'est moins sûr. Une étude publiée le 1er août par un chercheur en cybersécurité montre ainsi comment on peut pirater une enceinte connectée et la transformer en un micro de surveillance. Le test ici, a été mené sur les modèles 2015 et 2016 d'Amazon Echo, un assistant concurrent de Google Home, qui fonctionne à peu près de la même manière.  

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A noter que l'auteur de ce test n'a en revanche pas réussi à pirater le modèle de 2017, ainsi que la version "mini" de l'objet en question. Il reconnaît également avoir eu besoin, pour "débrider l'Amazon Echo", d'un accès physique à l'appareil. D'après son test, il serait donc assez peu problématique d'avoir un assistant personnel si vous vivez seul, mais cela pourrait devenir dangereux dans d'autres contextes. Par exemple, le site The Verge a raconté dans un article qu'un hôtel de Las Vegas avait placé un Amazon Echo dans chaque chambre de l'établissement.  

Si vous n'êtes toujours pas décidé après lecture de cet article, essayez peut-être de demander directement à votre Google Home s'il est suffisamment sécurisé. Avec un peu de chance, il vous répondra.

 

Source : L'Express.fr

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