C'est sous le regard bienveillant des Soviétiques, qu'encouragés par la prise samedi d'Ajdabiah, verrou stratégique au sud de Benghazi, les insurgés ont engrangé des victoires dimanche. Ils ont annoncé ces dernières heures s'être emparés de Syrte, la ville natale du Guide libyen Mouammar Kadhafi.
Selon un insurgé du nom de Mohamed, les forces du régime ne contrôlent qu'"une petite zone, quelques rues" dans la partie ouest de la ville, et les combats ont cessé dans la soirée. Les médicaments manquent et la population doit utiliser les puits pour trouver encore de l'eau.
C'est l'Otan qui a accepté dimanche d'assumer l'intégralité du commandement des opérations militaires en Libye, au terme de près d'une semaine de laborieuses négociations sur la structure de commandement.
Décision, dont la mise en oeuvre pourrait prendre 72 heures, confie à l'alliance la responsabilité d'opérations visant à protéger les populations civiles, en neutralisant les infrastructures militaires de Kadhafi, et en faisant respecter une zone d'exclusion aérienne et un embargo sur les livraisons d'armes.
Les autorités libyennes ont d'ailleurs accusé dimanche l'Otan de "terroriser" les civils et d'en tuer, dans le cadre d'un complot visant à humilier et à affaiblir la Libye. Ne manquez pas Le PLUS France Info (et remémorez-vous le visage et le témoignage de cette dame, qui était plus ou moins 'rescapée', qui témoignait ultimement, courageusement, opportunément, et pour le coup mondialement) sur la vidéo en informations complémentaires (gage qu'en digne représentant du sexe fort, ils vont lui faire passer définitivement l'envie de s'exprimer librement en public...)
BENGHAZI, Libye (Reuters) - Les insurgés libyens ont progressé dimanche et lundi en direction de l'ouest, et ont annoncé ces dernières heures s'être emparés de Syrte, la ville natale du Guide libyen Mouammar Kadhafi.
La nouvelle n'a pas été confirmée de source indépendante pour le moment mais, si elle venait à l'être, ce serait une victoire symbolique de taille étant donné que Syrte, ville d'environ 135.000 habitants qui compte une grande base militaire, passait pour être un bastion de premier plan du régime.
Un journaliste étranger contacté à Syrte par téléphone, a déclaré lundi matin, sans plus de précisions, que la ville, située à mi-chemin entre Benghazi et Tripoli, était calme.
Dimanche soir, un journaliste de Reuters avait dit avoir vu un convoi de 20 véhicules militaires, dont des camions DCA, quitter Syrte et prendre la direction de l'ouest, vers Tripoli. Ils accompagnaient plusieurs dizaines de voitures emmenant des familles avec leurs effets personnels.
Encouragés par la prise samedi d'Ajdabiah, verrou stratégique au sud de Benghazi, les insurgés ont engrangé des victoires dimanche.
Les grands terminaux de l'Est libyen - Ras Lanouf, Brega, Es Sider, Zoueitina, sans parler de Tobrouk en Cyrénaïque - sont désormais tous sous le contrôle des révoltés.
COMBATS À MISRATA, EXPLOSIONS À TRIPOLI
La progression le long du littoral méditerranéen de l'armée des insurgés, mal organisée et faiblement armée, laisse penser que les frappes occidentales, menées dans le cadre de la résolution 1973 de l'Onu, ont favorisé un revirement complet de la donne stratégique sur le terrain.
L'Otan a accepté dimanche d'assumer l'intégralité du commandement des opérations militaires en Libye au terme de près d'une semaine de laborieuses négociations sur la structure de commandement.
La décision, dont la mise en oeuvre pourrait prendre 72 heures, confie à l'alliance la responsabilité d'opérations visant à protéger les populations civiles en neutralisant les infrastructures militaires de Kadhafi et en faisant respecter une zone d'exclusion aérienne et un embargo sur les livraisons d'armes.
Les forces de Kadhafi sont désormais repliées sur une moitié Ouest de la Libye, à l'exception de la troisième ville du pays, Misrata, toujours aux mains de l'insurrection.
Un habitant du nom de Saadoun a déclaré à Reuters qu'au moins huit personnes avaient été tuées et 24 autres blessées par les obus de mortier des kadhafistes, dimanche.
Les forces de Kadhafi ont tenté de pénétrer dans la ville par le nord-ouest, avec des chars et des véhicules blindés, a déclaré un porte-parole de l'insurrection, Abdoulbasset Abou Mzereik.
Selon un insurgé du nom de Mohamed, les forces du régime ne contrôlent qu'"une petite zone, quelques rues" dans la partie ouest de la ville, et les combats ont cessé dans la soirée. Les médicaments manquent et la population doit utiliser les puits pour trouver encore de l'eau.
Dimanche soir, plus encore à l'ouest, au moins six explosions ont retenti à Tripoli, suivies de longs tirs des batteries antiaériennes. La télévision d'Etat a parlé de frappes aériennes contre des "zones civiles et militaires" de la capitale.
Les autorités libyennes ont accusé dimanche l'Otan de "terroriser" les civils et d'en tuer, dans le cadre d'un complot visant à humilier et à affaiblir la Libye.
Eric Faye pour le service français
Source : Le Point
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