Les liens entre Nicolas Sarkozy et les laboratoires Servier

C’est la veille de Noël, pendant quelques jours la plupart de l'humanité tend vers des valeurs d'égalité et de paix. La neige est au rendez-vous, avec un peu de chance les colis sont arrivés chez vous et sous le Sapin. Bref, je ne voulais pas arriver les mains vide ce matin, aussi j’ai amené notre contribution au Noël de notre Président... Ceci en participant au culte de sa personnalité et en l’honorant pour son parcours sans tache où il s’illustre encore ce matin. De Bettencourt à Karachi en passant par ses liens incestueux avec Servier, on voit qu'il sait saisir les opportunités et en tirer profit. Je suis admiratif du parcours de cet avocat, qui depuis 2007 sait modeler les institutions et l’aura de la France à l’international à son image, avec une capacité d’écoute et un altruisme hors du commun. Ce fervent défenseur des droits de l’homme, chef d’état visionnaire, dirige avec abnégation le destin de notre pays depuis 3 ans.

C’est pourquoi en ce 24 décembre 2010, en lisant cette news, j’ai décidé de rendre modestement à César ce qui lui appartient. Car même si l’intéressé prétend s’être occupé du capital immobilier de Servier, il semble évidemment redevable... Forcé de prendre en compte dans sa politique, les intérêts de son ex employeur et actuel donateur. Heureusement, grâce aux recoupements que l’on peut faire maintenant via l’informatique, on sait qu’une légende vivante ne se crée pas de toutes pièces car c’est son parcours à travers l’histoire qui l’impose.

Nouvelles révélations sur le scandale du Mediator
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Si Nicolas Sarkozy souhaite la "transparence la plus totale" dans le traitement du dossier du Mediator, comme il l'a affirmé, mercredi 22 décembre, "[il] devra peut-être opérer quelques ruptures," avance Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne. Interrogé par Le Monde.fr, ce député, qui dénonce depuis plusieurs mois la dangerosité du médicament, évoque en effet les liens entre Jacques Servier, fondateur et PDG des laboratoires Servier, qui commercialisaient le Mediator avant son interdiction, et l'avocat d'affaires que fut le chef de l'Etat.

"Il faudra être vigilant, car on connaît les liens entre M. Sarkozy et M. Servier, à qui il a remis récemment la grand-croix de la Légion d'honneur," explique notamment M. Bapt. Le député poursuit :"Il [Nicolas Sarkozy] l'a fait rentrer [Jacques Servier] comme client dans le cabinet d'avocats dans lequel il travaillait."

SERVIER, "CLIENT HISTORIQUE" DE NICOLAS SARKOZY

Lorsqu'éclate l'affaire du Mediator, Jacques Servier déclare au Monde qu'il s'agit d'une "fabrication" contre le gouvernement. Il ne pense pas aux patients, mais au fait qu'à travers lui certains veulent nuire à Nicolas Sarkozy. Le fondateur et PDG des laboratoires connaît le président de la République depuis 1983. Le siège du laboratoire se trouve à Neuilly (Hauts-de-Seine), ville dont M. Sarkozy fut le maire.

Dans un article publié jeudi 23 décembre (ici en payant), Libération explique qu'en tant qu'avocat d'affaires, M. Sarkozy a travaillé "pour le compte de Servier, à l'époque un tout petit labo français". L'actuel président de la République devient ensuite "le conseil du laboratoire en matière de droit des sociétés et de droit de l'immobilier". Le quotidien cite un "proche du chef de l'Etat" qui qualifie Servier de "client historique" de Nicolas Sarkozy.

Des liens qui s'inscrivent dans la durée : selon Libération, à "la fin des années 90, début 2000, Jacques Servier vient consulter Sarkozy au sujet de son projet de fondation". Une fondation saluée neuf ans plus tard, lorsque Nicolas Sarkozy remet les insignes de la grand-croix de la Légion d'honneur à Jacques Servier. A cette occasion, il déclare : "Vous avez fait de votre groupe une fondation ; Raymond [Soubie, ancien conseiller de M. Sarkozy à l'Elysée] et moi, on y a joué un rôle."

Selon le porte-parole du gouvernement, l'inspection générale des affaires sociales doit rendre un rapport sur le dossier du Mediator "à la mi-janvier". Une mission parlementaire vient également d'être créée.

Source : Le Monde.fr