Les opposants aux gaz de schiste ne désarment pas

Avec un taux de rendement de seulement 30 % et 70 % de pollution ! C'est selon les organisateurs plus de 8.000 manifestants, qui se sont ainsi rassemblés à Nant, dans l'Aveyron, en présence de l'altermondialiste José Bové, qui a pris la tête du mouvement.

En scandant : "NON À LA FRACTURE HYDRAULIQUE !"

Le gaz de schiste est souvent présenté comme la nouvelle "poule aux oeufs d'or" pour les grands groupes industriels, face à l'envolée des cours mondiaux du gaz et du pétrole...

Les opposants dénoncent pour leur part des méthodes de forage nocives pour l'environnement. Elles nécessitent ainsi d'importantes quantités d'eau et de détergents, et menacent de provoquer de fortes pollutions de la nappe phréatique.

Les Français sont, pour une fois à l'exemple de nos amis québecquois qui font marche arrière, échaudés par la question, semble-t-il, informés et ils savent que cette technique marque l'arrêt de mort de nos nappes phréatiques !

Découvrez l'ampleur de cette manifestation ci-dessous dans l'article du Point.

TOULOUSE/PARIS (Reuters) - Malgré le recul des pouvoirs publics, des milliers de personnes ont manifesté dimanche en France pour réclamer l'arrêt des projets d'exploration et d'exploitation des gaz de schiste en France.

Plus de 8.000 manifestants, selon les organisateurs, se sont ainsi rassemblées Nant, dans l'Aveyron, en présence de l'altermondialiste José Bové, qui a pris la tête du mouvement.

C'est dans cette région de l'Aveyron, où trois permis d'exploration ont été accordés en 2010, qu'est née la contestation.

Plusieurs milliers de personnes ont également défilé à Cahors, dans le Lot.

"Cette mobilisation va faire date puisqu'au delà des milliers d'opposants à ces projets, beaucoup d'élus de l'Aveyron sont présents à Nant, ainsi que les présidents des conseils généraux de l'Aveyron et de l'Hérault", a dit José Bové à Reuters.

"Cette mobilisation montre que malgré les promesses de François Fillon, les Français se méfient et exigent purement et simplement l'abrogation de ces permis d'exploitation", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre François Fillon avait annoncé l'annulation des autorisations d'exploration accordées par l'Etat et une "remise à plat" du dossier.

Mais les manifestants jugent la position du gouvernement ambiguë et réclament l'abrogation totale et définitive des permis accordés.

"NON À LA FRACTURE HYDRAULIQUE"

Le gaz de schiste est souvent présenté comme la nouvelle "poule aux oeufs d'or" pour les grands groupes industriels, face à l'envolée des cours mondiaux du gaz et du pétrole.

Les opposants dénoncent pour leur part des méthodes de forage nocives pour l'environnement. Elles nécessitent ainsi d'importantes quantités d'eau et de détergents et menacent de provoquer de fortes pollutions de la nappe phréatique.

Le gouvernement soutiendra les amendements visant à abroger des permis d'exploitation des gaz de schiste en France mais ne fermera pas la porte à la recherche scientifique dans ce secteur, avait déclaré la semaine dernière François Fillon.

Le Premier ministre a ordonné une mission de recherche scientifique pour étudier les possibilités d'exploiter de tels gaz sans nuire à l'environnement.

Les députés examineront le 10 mai plusieurs textes, dont celui de Christian Jacob, député-maire de Provins, visant à abroger les permis déjà accordés.

Cette annonce n'a pas démobilisé les opposants aux gaz de schiste, qui étaient déjà nombreux samedi à brandir leurs banderoles dans plusieurs villes pour dire "Non à la fracture hydraulique".

A Meaux (Seine-et-Marne), entre 1.500 et 2.000 personnes ont manifesté pour demander le retrait définitif de ces permis d'exploration du gaz et du pétrole de schiste. Ils étaient 4.000 à Donzère (Drôme), petite commune dont le maire est l'actuel ministre de l'Energie, Eric Besson.

Selon le mouvement Générations futures, un rapport du Congrès américain qui montre que les compagnies américaines utilisent 29 substances soupçonnées d'être cancérigènes ou polluantes dangereuses de l'air ou de l'eau.

Les réponses des sociétés incriminées "montrent l'utilisation entre 2005 et 2009 de plus de 2.500 produits chimiques dans les phases de fracturation hydraulique nécessaires à l'extraction de gaz ou de pétrole de schiste", écrit-il dans un communiqué.

Gérard Bon, avec Nicolas Fichot, édité par Jean-Loup Fiévet

Source : Le Point

Informations complémentaires :


Gaz de schiste : explications. par nonaugazschiste07


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