Les syndicats hongrois se mobilisent contre la réforme du Code du travail et appel à une « grève nationale »

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***HONGRIE***: ... Veut imposer 400 heures supplémentaires avec un salaire différé jusqu'à 3 ans, donc grève générale, une première depuis la chute du communisme.

1 ... Bref du bénévolat, preuve que les politiques sans pouvoir obéissent tous aux mêmes maîtres de ce monde

2 ... Sur le plan prophétique, cela confirme le retour du communisme juste avant les révolutions et guerres civiles

 

Contributeur anonyme

Les Hongrois ont manifesté dans tout le pays ces dernières semaines contre la réforme du Code du travail. Ici à Pecs,
le 4 janvier dernier. - Tamas Soki/AP/SIPA

ON EN PARLE A BUDAPEST. Des leaders syndicaux ont appelé à une grève nationale le 19 janvier. Une première en Hongrie depuis la chute du communisme

Le passage à la nouvelle année n'a pas balayé en Hongrie - pas plus qu'en France - la colère d'une partie de l'opinion publique. Durant le week-end, plusieurs milliers de protestataires mobilisés par l'opposition, les syndicats et les ONG, ont bravé le froid et se sont rassemblés devant le Parlement. Ils s'en sont pris au Premier ministre, Viktor Orbán, et ont réclamé, comme lors des précédentes manifestations, le retrait de deux lois récemment adoptées et une plus grande liberté de la presse.

Résurgence des syndicats

Pour la première fois depuis la chute du rideau de fer, des syndicats ont appelé à une «  grève nationale » le 19 janvier, contre la loi qu'ils qualifient d'« esclavagiste », car elle porte à 400 le nombre d'heures supplémentaires qu'un salarié pourra être amené à travailler chaque année. Leur rémunération pourra, elle, attendre jusqu'à trois ans. «  C'est peut-être le signal d'une résurgence des syndicats qui avaient perdu de leur influence ces trente dernières années depuis la fin du communisme », note l'agence Bloomberg. Avec environ un travailleur sur dix affilié, le taux de syndicalisation est très faible en Hongrie, comme ailleurs à l'est de l'Europe, mais une grève largement suivie porterait un coup à l'image d'un gouvernement Orban solide et consensuel, à quelques mois des élections européennes dont le dirigeant autocrate aimerait faire une tribune pour exporter ses idées sur la démocratie illibérale et la  défense des valeurs chrétiennes.

Pénurie de main-d'œuvre

Le projet de loi a été inspiré par la pénurie de main-d'œuvre qui sévit en Hongrie et par le refus du gouvernement d'ouvrir le marché du travail à des travailleurs immigrés. Une stratégie largement soutenue par les électeurs de Viktor Orbán. La croissance économique est forte, le chômage faible et les salaires montent en flèche, ce qui donne peu de prise au mouvement syndical. L'opposition a beau dénoncer la soumission du pouvoir aux groupes étrangers comme BMW ou Volkswagen et certains syndicalistes redouter que cette loi sur les heures supplémentaires porte atteinte à la cellule familiale, il n'est pas sûr que la vague de protestation se déploie massivement. D'autant que Viktor Orbán jouit toujours d'un niveau élevé de popularité. Reste que l'inquiétude des Hongrois s'étend bien au-delà du marché du travail : la réforme de la justice administrative, l'autre loi votée à la mi-décembre, a réduit l'indépendance des magistrats et le pouvoir multiplie les restrictions à la liberté des médias.

 

Catherine Chatignoux
 

Source(s) : LesEchos.fr via Contributeur anonyme

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Pierre Gattaz : « Le bénévolat peut sauver les entreprises françaises »


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