Il est intéressant ce matin de voir les choses se décanter. Comme nous l'apprend ci-dessous Eric Zemmour, la France emprunte à nouveau à 4 %, faudra-t-il le KO technique et l'insolvabilité à 6 % pour que les choses évoluent ? Les paris sont ouverts...
Rémi Bourgeot, Dani Rodrik, Paul Krugman : tous les jours, davantage d’intellectuels soulignent que l'euro ne peut pas marcher. Des économistes et journalistes anglo-saxons jusqu'à leurs homologues français, comme Eric Zemmour, dressent un constat froid et analytique sans hostilité de principe à la monnaie unique. Ses ardents défenseurs, en revanche, comme Alain Duhamel, ont tôt fait de taxer de démagogie les eurosceptiques, sans le moindre argument.
RTL offre un bon raccourci des débats actuels sur l’euro. D’un côté, Alain Duhamel qualifie tous ceux qui osent le remettre en question de démagogue sans le moindre argument. De l’autre, Eric Zemmour fait une tribune aussi incisive que bien argumentée qui signe son arrêt de mort.
Une nouvelle plume, aussi pertinente que posée, vient de s’aouter au rang des intellectuels qui critiquent l’euro. Et il faut dire que [le papier de Rémi Bourgeot]url:../../L-Allemagne-le-meilleur-ennemi-de-l-euro_a212784.html , sur Marianne 2, est un modèle du genre que je vous conseille chaleureusement. On ne sent nulle hostilité de principe à la monnaie unique, mais simplement un constat froid et analytique qui ne manque pas de recul. L’auteur fait un parallèle assez lumineux avec l’intégration de l’Allemagne de l’Est il y a vingt ans.
La critique anglo-saxonne
Les économistes ou journalistes anglo-saxons ont souvent été très critiques à l’égard de la monnaie unique. L’excellent Edgar, revient dans une série de trois papiers sur ces récentes attaques. Paul Krugman, le « prix Nobel d’économie » se fait plus saignant que jamais en affirmant que « l’élite européenne, de toute son arrogance, a bloqué le continent en un système monétaire qui a recréé la rigidité du modèle d’excellence, et (…) celui-ci s’est transformé en piège mortel ».
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