Et il a la victoire modeste,
Une proposition commune d'échange de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi a été adoptée à Téhéran. Retour sur la crise du nucléaire iranien, à partir d'août 2005.
(Chronologie)
2005
- 8 août : L'Iran reprend des activités nucléaires dans son usine de conversion d'uranium d'Ispahan (centre), suspendues depuis novembre 2004 en accord avec l'UE-3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne).
2006
- 10 janv. : L'Iran lève les scellés de plusieurs centres de recherche nucléaire.
- 5 févr. : L'Iran cesse l'application du protocole additionnel du Traité de non prolifération (TNP).
- 11 avr. : L'Iran annonce avoir procédé à son premier enrichissement d'uranium (3,5 %), puis 4,8 % en mai.
- 23 déc. : Sanctions économiques de l'ONU (renforcées en mars 2007 puis en mars 2008).
2007
- 9 avr. : L'Iran annonce être passé à l'enrichissement industriel.
2008
- 26 juill. : Le président Mahmoud Ahmadinejad déclare que l'Iran possède 5000 à 6000 centrifugeuses.
2009
- 9 avr. : L'Iran inaugure à Ispahan la première usine de fabrication de combustible nucléaire et annonce avoir installé 7000 centrifugeuses à Natanz (centre).
- 5 juin : L'Iran a accumulé 1339 kilos d'uranium faiblement enrichi UF6, estime l'AIEA (environ 2065 kilos actuellement).
- 25-28 sept. : La révélation d'un site secret d'enrichissement à Fordoo près de Qom (centre) provoque un tollé.
- 21 oct. : L'AIEA propose que Téhéran livre une grande partie de son uranium faiblement enrichi (3,5 %) à la Russie, chargée de l'enrichir à 19,75 % avant d'être transformé en France en combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran. Offre rejetée le 18 novembre.
- 27 nov. : L'AIEA condamne l'Iran pour son programme nucléaire.
- 29 nov. : Téhéran annonce qu'il veut construire dix nouvelles usines d'enrichissement et produire de l'uranium enrichi à 20 %.
- 12 déc. : L'Iran propose un échange simultané des combustibles enrichis à 3,5 % et 20 % par lots de 400 kilos. Rejet des "Six".
2010
- 9 févr. : L'Iran commence à enrichir de l'uranium à 20 % à Natanz.
- 18 févr. : L'AIEA s'inquiète d'informations selon lesquelles Téhéran pourrait être en train de fabriquer l'arme atomique.
- 1 mars : Moscou d'accord pour de nouvelles sanctions, mais "ciblées".
- 17 mars : L'Iran prêt à échanger en une seule fois, sur son sol, 1200 kg de son uranium enrichi à 3,5 % contre 120 kg de combustible à 20 %.
- 31 mars : Pékin accepte à son tour de négocier à l'ONU d'éventuelles sanctions avec les autres membres du groupe des Six.
- 20 avr. : La Turquie se dit "prête à agir comme intermédiaire".
- 11 mai : La Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères Catherine Ashton se dit prête à discuter directement avec l'Iran.
- 17 mai : L'Iran, la Turquie et le Brésil adoptent à Téhéran une proposition commune d'échange sur le territoire turc de combustible nucléaire iranien contre de l'uranium enrichi à 20%. Des sanctions ne sont plus nécessaires, selon le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu. Israël accuse l'Iran d'avoir "manipulé" la Turquie et le Brésil. L'Iran va continuer à enrichir l'uranium à 20% (porte-parole des Affaires étrangères Ramin Mehmanparast).
Source : NouvelObs
Informations complémentaires :
L'Express : L'Iran signe l'accord d'échange de combustible nucléaire
Le Figaro : Nucléaire/Iran: "accepter de discuter"
Euronews : Les négociations sur le nucléaire iranien