Loi « Travail » : 200.000 opposants dans les rues partout en France

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La mobilisation était encore importante hier, le gouvernement mise sur l'essouflement du mouvement et les vacances, mais comme le rappelle Pierre Jovanovic, la rentrée risque d'être « explosive » pour l’exécutif…

Update 29.06.2016 : Loi Travail : le gouvernement est prêt à céder sur... (L'Express.fr)

Manif 29 06 2016
Photo Thomas Samson/AFP

A la veille d'une rencontre entre Manuel Valls et les syndicats, 200.000 manifestants ont pour la onzième fois battu le pavé partout en France mardi contre le projet de loi travail, une mobilisation proche de celle du 23 juin et qui s'est déroulée sans incident majeur.

Cette nouvelle journée d'action coïncidait avec le vote du projet de loi Travail au Sénat, qui a adopté en fin de journée une version durcie du texte, à 185 voix contre 156. Dans la capitale, 55.000 personnes  ont défilé entre la Bastille et la place d'Italie sous haute surveillance (2500 policiers et gendarmes mobilisés). Le défilé n'a été émaillé que de brèves échauffourées et, contrairement au 14 juin, sans dégradations le long du cortège à Paris.

Lancée il y a quatre mois, la mobilisation contre la loi Travail continue de faire affluer des mécontents qui craignent une précarisation accrue pour les salariés. La CGT relevait mardi dans un communiqué : "Au contraire de l'essoufflement, une mobilisation croissante."  Dans le carré de tête du cortège, les leaders des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL avaient en tête les prochaines rencontres bilatérales organisées par le Premier ministre, mercredi et jeudi, une ouverture pour "faire un point" sur la loi travail.

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, espère que ce n'est pas "une visite de courtoisie" "uniquement pour boire le café". "J'espère qu'il a des propositions à faire", a renchéri Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Et comme pour accentuer la pression, M. Martinez a évoqué une "nouvelle journée d'actions" le 5 juillet, jour du retour du texte à l'Assemblée. Dans un communiqué, la CGT a précisé que la journée du 5 serait à nouveau marquée par des "grèves et manifestations". Mardi, pour cette 11e journée de mobilisation depuis début mars, des manifestations ont été organisées un peu partout en France (Le Havre, Toulouse, Marseille).

Parallèlement, pour peser dans le débat, les opposants à la loi Travail ont remis à l'Elysée et dans les préfectures de régions les bulletins de la votation citoyenne. Sur 700.000 votants, 92% se sont prononcés pour le retrait du texte. 

Le gouvernement a toujours dit qu'il ne reviendrait pas sur l'article 2, qui concentre les critiques des opposants en instaurant la primauté de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche en matière de temps de travail. Cette fermeté est approuvée par Laurent Berger, leader de la CFDT, pour qui un recul du gouvernement serait une "profonde erreur" et la CFDT, principal soutien du projet, serait alors "en travers de la route". La version du Sénat devrait être détricotée par les députés lors d'une nouvelle lecture à partir du 5 juillet, pendant laquelle le gouvernement n'exclut pas de recourir à l'article 49-3 pour faire adopter sa version sans vote. Si tel était le cas, 73% des Français seraient "choqués", selon un sondage Odoxa. Les syndicats ont déjà prévenu qu'ils poursuivraient en juillet, voire septembre, leur mobilisation si le gouvernement ne bougeait pas.

 

Source : l'Humanité.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Ce gouvernement a peur

 

 

 


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