Ce jeudi, une nouvelle journée de mobilisation est organisée à l'appel de plusieurs syndicats pour lutter contre la régression sociale.
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Philippe Martinez, numéro un de la CGT, se dit persuadé qu'il y aura "énormément de monde" ce jeudi dans la rue pour réclamer le retrait du projet de loi travail, dans une interview publiée ce mercredi à L'Humanité. "Plus de 200 manifestations connues, défilés et rassemblements sont organisés dans le pays", a ajouté dans un communiqué la CGT, contre 144 prévues le 9 mars. "Il y aura énormément de monde demain dans les rues, j'en suis persuadé. Tous les salariés se sentent et sont directement concernés par la loi travail", assure Philippe Martinez, qui va défiler à Paris de la place d'Italie à Nation.
"Contre la régression sociale"
"Mais cette journée cristallise aussi un certain nombre de mécontentements et de revendications. Comme l'amertume chez les fonctionnaires, les questions d'organisation du temps de travail avec la journée d'action de l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, NDLR), mais aussi les questions salariales dans les entreprises, qui sont insupportables au vu des scandaleuses rémunérations des frères Carlos", Ghosn et Tavares, PDG respectifs de Renault et PSA. "Nous continuons de recevoir beaucoup d'appels de salariés de petites entreprises non organisés pour savoir comment faire grève et où se trouvent les manifestations", ajoute le secrétaire général. Le gouvernement "doit désormais revoir l'ensemble de sa copie", a-t-il redit, assurant que le texte n'était "pas amendable puisqu'il change complètement les règles de la loi".
La CGT, FO, Solidaires, FSU et les organisations de jeunesse Unef, Fidl et UNL ont appelé à faire grève jeudi contre "la régression sociale". Lors de la précédente mobilisation similaire, le 9 mars, plus de 200.000 personnes avaient défilé dans l'Hexagone (450.000 selon les organisateurs). Les sept syndicats menacent d'en organiser d'autres, afin de peser sur le débat parlementaire. "Je reste persuadé que dès demain, il y aura des AG dans les entreprises où les salariés décideront des suites du mouvement", prédit Philippe Martinez.
Source : LePoint.fr
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