Le débit du Gulf Stream baisse de 30 %, vers un refroidissement en Europe ?

Je vous gardais cet article, fourni par Chalouette, au chaud depuis hier. Si les informations sont infondées, aux autorités de le dire. En attendant, je ne peux que passer l'info et constater que l'hiver 2010 à Paris est un des plus froid depuis 1933. Alors, étant donné que nous savons que les chemtrails réchauffent l'atmosphère au lieu de la refroidir, est-ce que les autorités n'auraient pas tout simplement noté la baisse du Gulf Stream et réagit en toute hâte avec encore une fois... Des épandages de pailles de métal et des dispersants... ?


Lord Stirling : le Gulf stream est mort S/T par hussardelamort

Une nouvelle étude note que le débit du Gulf Stream aurait diminué de façon significative, ce qui pourrait entraîner un refroidissement climatique majeur en Europe

C'est la revue scientifique britannique Nature qui a publié le 1er décembre les résultats d'une étude menée par Harry Bryden, Stuart Cunningham et Hannah Longworth, du National Oceanography Centre, de Southampton.Régulièrement (1957, 1981, 1992 et 1998) des navires de recherche et des capteurs effectuent des sondages près du 25e parallèle pour connaître la température de l'eau, la pression, la salinité, la vitesse et la direction des courants de surface et du fond des océans. Ainsi, ils obtiennent une mesure de l'intensité du Gulf Stream.

Ces données valables pour 2004, enregistrent depuis 1957 une baisse de 30% du débit la dérive nord-Atlantique qui est passé de 20 millions de tonnes d'eau/seconde à 14 millions de tonnes d'eau/seconde. Si le Gulf Stream, en surface, évolue peu, les courants de retour les plus profonds auraient diminué de 50%. Ces résultats se retrouvent dans certaines simulations océaniques mais dans des proportions plus modestes.

"Les études précédentes menées au cours des 50 dernières années montraient une circulation océanique et un transport de chaleur de part et d'autre du 25e parallèle relativement constant. C'est pour cela que nous avons été surpris que les chiffres de la circulation océanique en 2004 soient si différents des estimations précédentes", a relevé le Pr Bryden.

Le réchauffement climatique en cause

D'après les scientifiques du National Snow and Ice Data Center, la banquise arctique se réduisait d'environ 8% tous les dix ans. Un phénomène inquiétant qui s'amplifie et semblerait devenir durable puisque ces quatre dernières années, la formation de glace durant l'hiver a été de 20% inférieure à la période 1978-2000, et que la température moyenne à la surface de l'océan Arctique était, entre janvier et août 2005, de 2 à 3 degrés Celsius plus élevée qu'au cours des cinquante dernières années.
Lorsque la banquise fond, le niveau de l'eau n'augmente pas pour autant puisque le passage de l'état solide à l'état liquide de l'eau n'induit pas une augmentation du volume d'eau. C'est la fonte des glaciers terrestres qui contribue à l'élévation du niveau des océans. Il n'y a donc pas, ici, d'élévation possible du niveau des océans.
Pour autant, en fondant, la banquise introduit un surplus d'eau douce qui pourrait contribuer à freiner la circulation thermohaline qui redistribue la chaleur sur Terre.

Vers un nouvel âge glaciaire en Europe ?

"Les implications de ces observations sont considérables", estime Detlef Quadfasel, chercheur à l'institut d'océanographie de l'université de Hambourg (Allemagne), dans un commentaire publié par Nature. "Les relevés paléoclimatiques montrent que les températures de l'hémisphère Nord peuvent s'effondrer de plus de 10 ºC en quelques décennies et que ces changements abrupts sont intimement liés à des interruptions de la circulation océanique."

La dérive nord-atlantique qui adoucit en partie le climat de l'Europe occidentale transporte une partie de la chaleur tropicale du golfe du Mexique vers l'Atlantique nord, c'est la prolongation du Gulf Stream. Ce courant joue un rôle majeur dans l'équilibre climatique que nous connaissons.
"La chaleur qu'elle transporte apporte une contribution substantielle au climat modéré de l'Europe maritime et continentale et tout ralentissement de la circulation océanique aurait des implications profondes pour les changements climatiques", affirme l'étude.
L'interruption de la circulation océanique dans l'Atlantique pourrait faire baisser, d'ici à 2100 de 4°C les températures moyennes en Europe, ce qui plongerait notre continent dans des hivers très rigoureux avec des zones de froid localisés... Rien de comparable pour autant avec une glaciation en Europe.

La circulation thermohaline

Stéphane Foucart, dans le journal Le Monde, précise que "le Gulf Stream se divise en deux flux de retour. Le premier - qui circule dans le sens des aiguilles d'une montre - est constitué d'un courant de surface chaud, qui descend vers les côtes de l'Afrique de l'Ouest pour revenir ensuite vers l'Amérique centrale. Le second monte vers l'Atlantique nord, s'y refroidit et, ayant ainsi acquis une densité supérieure, plonge pour se transformer en courant profond. Ces eaux profondes retournent quant à elles à leur point de départ en descendant le long des côtes nord-américaines."
En effet, au niveau planétaire, actuellement, les eaux de surface des mers de Norvège et du Labrador, plus salées avec la formation de glace, plongent entre 2 000 et 4 000 mètres de profondeur (on parle de l'Eau Profonde Nord Atlantique) et circulent lentement vers les autres bassins océaniques. Dans le même temps, les eaux tropicales chaudes de surface remontent notamment vers le pôle Nord. Cette circulation lente (environ 1 500 ans) atténue les différences de températures entre les latitudes.

Un phénomène complexe encore peu prévisible

Ce phénomène est toutefois très complexe et les physiciens ajustent régulièrement leurs modèles climatiques pour tenter de prévoir les conséquences de cet affaiblissement. A ce titre, ils sont demandeurs de relevés encore plus précis et réguliers. Alain Colin de Verdière, professeur d'océanographie physique à l'université de Brest note à ce titre que "les mesures ont été faites sur une seule section et au cours d'une période très courte, environ un mois. Rien ne dit que ces mesures auraient été les mêmes deux mois ou un an plus tard." De plus, remarque Didier Paillard, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, "l'océan est observé depuis peu de temps et nous n'avons pas le recul nécessaire pour avoir l'absolue certitude que les changements mesurés ne sont pas, par exemple, le fait de variations naturelles". Un fait que ne contestent pas les auteurs de l'étude qui confirment pour autant les simulations climatiques réalisés avec le réchauffement de la Terre.

Cette hypothèse qui est très loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique est toutefois de plus en plus acceptée comme une hypothèse probable car l'étude des climats passés montre que l'affaiblissement et le la disparition temporaire du Gulf Stream a eu des précédents.
Le dernier coup de froid enregistré dans les glaces du Groenland et en Europe s'est produit non pas en période glaciaire, mais il y a 8 200 ans au coeur de la période chaude actuelle. Il résulte d'un apport massif d'eau douce dans l'Atlantique nord depuis la Baie d'Hudson : cet évènement montre que, même en période interglaciaire, un apport massif d'eau douce peut entraîner un refroidissement significatif (typiquement 5°C pendant 40 à 200 ans) (Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, 11/2004). Si cet épisode devait se reproduire, le réchauffement climatique en cours serait alors, pour l'Europe occidentale, fortement atténué, voire inexistant.

 

Source : (c) Christophe Magdelaine / notre-planete.info

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