Les traders automatiques privés de Bourse...

Si vous ne savez pas ce qu’est le « high-frequency trading » ou trading à haute fréquence, je vous rappelle cet excellent documentaire de Cash Investigation.

HFT.jpg

Flash Boy, le dernier ouvrage de Michael Lewis qui dénonce les excès du trading à haute fréquence a eu des répercussions dans le monde de la finance.

Les livres ont encore du pouvoir. Avec Flash Boy, l’ancien trader Michael Lewis, devenu chroniqueur pour Bloomberg, en fait une démonstration éblouissante. Sorti en fanfare fin mars aux États-Unis, son ouvrage dénonce les excès du trading à haute fréquence, cette technique qui permet aux logiciels informatiques de passer des ordres à la microseconde, pour ensuite en annuler la grande majorité. Flash Boy relate l’histoire vraie d’un courtier canadien entré en rébellion contre ces transactions informatiques. La thèse du pamphlet est simple : ce type de trading truque les marchés par la pratique des annulations massives et en exclut les investisseurs non équipés. Rien de vraiment nouveau sous le soleil : depuis la succession d’incidents informatiques sur les marchés il y a un an, tous les régulateurs des pays occidentaux se sont mobilisés sur le sujet.

Sans le travail d’écriture de Michael Lewis, le sujet ne serait toutefois pas sorti des cercles restreints des spécialistes financiers. Son livre, qui caracole en tête de la liste des meilleures ventes de documents aux États-Unis selon le New York Times, a nourri un vif débat. Et la suspicion soudaine portée envers cette technique de trading s’est matérialisée dans les cours de Bourse des sociétés qui l’exploitent. Par exemple, KCG Holdings, un spécialiste de la haute fréquence, a subi une chute de 13 % de sa valorisation boursière depuis la publication de Flash Boy.

Plus impressionnant encore, Virtu Financial, un autre expert des algorithmes boursiers, aurait décidé d’enterrer son projet d’introduction en Bourse, selon le Wall Street Journal. L’opération, qui devait permettre à la société de lever 250 millions de dollars, avait d’abord été simplement décalée. La fureur générale ne se calmant pas, ses dirigeants, conseillés par Goldman Sachs, ont décidé de renoncer à leur projet. D’autant que la publication de Flash Boy renforce les attentes du public quant aux conclusions des enquêtes ouvertes séparément par la justice de l’État de New York, le gendarme boursier américain et le FBI sur ces pratiques.

Michael Lewis est déjà auteur de plusieurs pamphlets à succès sur les dérives de la finance, dont Poker menteur, La Culture de l’argent ou Le Casse du siècle. Ces détracteurs lui reprochent un style racoleur et un usage systématique des théories du complot. Le grand public, lui, en redemande.

 

Source : Lefigaro.fr

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Cash Investigation : La finance folle accro aux « High Frequency Trading »

 


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Sites ami(e)s