Macron hué et sifflé à son arrivée au Congrès des maires de France

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Ah oui ! quand même...

Le président de la République a été hué et sifflé pendant une vingtaine de secondes lors de son arrivée au Congrès des maires de France à Paris.

Emmanuel Macron a été hué et sifflé pendant une vingtaine de secondes lors de son arrivée au Congrès des maires de France à Paris, d'autres applaudissant le chef de l'Etat, avant un discours très attendu, a constaté sur place une journaliste de l'AFP.

Le président de la République devait intervenir vers 16h15 devant le Congrès qui réunit quelque 15.000 maires porte de Versailles à Paris.

Le vice-président de l'Association des maires de France, André Laignel (PS), lui a auparavant adressé de nombreuses critiques dans un discours très applaudi.

Macron demande aux maires de ne pas le siffler

Il lui a notamment reproché "une avalanche de décisions défavorables aux collectivités locales prises depuis l'été", "sans concertation". Pour lui, "l'autonomie fiscale n'existera plus" avec "des contrats léonins imposés pour contrôler a priori nos budgets", une "réduction imposée du nombre de fonctionnaires" locaux ou encore "la suppression brutale d'emplois aidés". Les maires sont "sacrifiés" et "la décentralisation est en danger", a conclu M. Laignel sous une ovation.

Emmanuel Macron a demandé fermement aux maires jeudi de ne pas le siffler, après quelques réactions hostiles suscitées par son rappel de la suppression prévue de la taxe d'habitation pour 80% des ménages, un des principaux impôts locaux. "Vous pouvez être en désaccord. J'ai fait campagne (...) et les sifflets ne m'ont jamais beaucoup étourdi. J'ai toujours demandé dans mes meetings aux gens de pas siffler. C'était des militants. Je peux demander la même chose aux maires", a-t-il lancé devant plusieurs milliers de maires réunis en Congrès à Paris.

Accueilli par son arrivée dans la salle, un heure plus tôt, par des sifflets et des huées, il a démarré son discours en déclarant sans appel : "Ce que je vais vous dire a vocation (...) pas toujours à vous contenter, parfois à répondre à une inquiétude que j'estime légitime mais a vocation en tout cas à être appliqué". Il a ensuite annoncé: "j'ai besoin de vous parce que le pays ne réussira que parce que partout sur les territoires il y a les engagés que vous êtes".

Mea culpa sur les mesures de l'été

"Les mesures prises durant l'été concernant les collectivités n'ont pas été dument concertées", a-t-il reconnu, une allusion notamment à la baisse des emplois aidés. "Je veux que maintenant elles le soient pleinement", a-t-il ajouté. Il a enfin souligné qu'il n'avait "pas peur d'affronter une grogne lorsque l'action publique l'exige" et fait appel à la responsabilité des maires sur la maîtrise des dépenses, "parce que nous avons cette dépense publique en partage".

"Notre pays aime la finance magique où on peut laisser les impôts sans que la dépense publique ne baisse", a-t-il fait valoir, ajoutant que "tous ceux qui râlent contre la fin de la taxe d'habitation sont ceux qui voulaient avant sa suppression".

 

Source : Challenges.fr

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