« Nous vivons l’éradication politique du macronisme. »
Quelques heures avant la démission de Sébastien Lecornu, Charles-Henri Gallois et Alexis Poulin appellent au départ d’Emmanuel Macron, par la démission ou la destitution.
La démission ou la destitution : voici le seul point de désaccord entre nos deux invités ce matin. Quand Alexis Poulin souhaiterait que l’opposition tout entière en fasse son « mot d’ordre », afin de signifier à Emmanuel Macron qu’il est temps de partir, Charles-Henri Gallois rappelle la difficulté de la procédure et son résultat incertain. « Pour obtenir la destitution, il faut l’accord du Sénat. Or, 55 % du Sénat est actuellement macroniste ou LR. Étant donné l’urgence de la situation, nous préférons nous concentrer sur une solution plus efficace : la dissolution ou la démission. », a expliqué celui qui est devenu récemment le conseiller économique de Jordan Bardella.
Qui dit dissolution dit retour aux urnes. Et pour nos deux interlocuteurs, celles-ci ne ressembleraient pas du tout à celles de 2024, qui ont vu, une nouvelle fois, le front prétendument républicain faire son œuvre. « Cette fois, le bloc macroniste s’effondrera. Il y aura beaucoup plus de duels gauche/RN et, dans cette configuration, le barrage à l’extrême droite fonctionnera bien moins efficacement. », analyse Charles-Henri Gallois, plein d’espoir pour son nouveau parti. « Nous vivons l’éradication politique du macronisme. », abonde Alexis Poulin. Il faut peut-être voir un autre signe de cette fin prochaine dans la liste de ministres que M. Lecornu a présentée hier soir aux Français, à peine douze heures avant de jeter l’éponge.
« Quel spectacle affligeant pour les Français. ». Charles-Henri Gallois a résumé en ces quelques mots le sentiment d’une immense partie de la classe politique à la vue de la composition du nouveau gouvernement. Sur les 18 ministres annoncés, Sébastien Lecornu a eu le culot d’en reconduire 13 de l’ex-gouvernement Bayrou, sans compter le retour des « traîtres » Bruno Le Maire et Roland Lescure. Ce dernier, moins connu, s’est attiré les foudres du président de Reprenons le Contrôle : « On fait difficilement plus antinational que ce monsieur. Il a été auparavant à l’Industrie ; il est à l’origine de la loi PPE3, qui ruine la politique énergétique française. ». Quant au retour de Bruno Le Maire, est-il seulement besoin de le commenter ?
En clair Emmanuel Macron a composé avec les derniers kamikazes prêts à sauter pour lui. Et, avec la démission surprise de son poulain Lecornu, il se trouve plus que jamais seul au monde, et au pied du mur.
Source : Mail
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