Macron sait qu'il est fini. Il pourrait choisir de démissionner (Telegraph.co.uk)

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Bonjour à toutes et à tous j'ai croisé ce tweet de François Asselineau ce matin, et bon, on peut discuter sur l'OTAN, L'Europe, etc... mais il est TOUJOURS intéressant d'avoir le point de vue de l'étranger, en tout cas il semblerait que ce soit des 'bruits qui courent' sinon ça ne serait pas remonté aux oreilles du Telegraph.

J'en profite pour rappeler que Marine Le Pen tout ça, c'est BULLSHIT.... same player shoot again....

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Amitiés,

L'Amourfou,

Macron fini

Anne-Elisabeth Moutet

20 Février 2023 - 19:53

Le président français est confronté à un long adieu en tant que canard boiteux pendant trois ans et demi, ou à une flamboyante partie de roulette russe.

C'est la rumeur qui court à Paris depuis près de trois mois. Emmanuel Macron est frustré par l'absence de majorité à l'Assemblée nationale : c'est une régression par rapport à son premier mandat, lorsque le parti de l'autoproclamé "Jupiter" disposait d'une majorité de 35 sièges. On dit que le président caresse l'idée de convoquer des élections générales (législatives) anticipées.

Ce n'est pas que Macron pense qu'il pourrait gagner facilement : cela est devenu de plus en plus improbable étant donné la réaction à sa réforme bâclée des retraites. L'idée est que, comme le général de Gaulle en 1969, il préfère démissionner en grande pompe plutôt que de subir une "cohabitation" avec un premier ministre de l'opposition, comme François Mitterrand l'a fait en 1986-88 avec Jacques Chirac, et comme Chirac lui-même a dû le faire entre 1997 et 2002 avec le socialiste Lionel Jospin.

Selon la théorie, Macron s'en irait, laissant à son successeur (probablement Marine Le Pen) le soin de gérer un pays polarisé, surtaxé, étouffé par la dette, aux infrastructures, au système scolaire et aux services de santé déglingués, incapable de freiner l'immigration indésirable ou d'assimiler ses nouveaux citoyens comme le fait son voisin allemand. Ne doutant pas de lui-même, le président estime que personne ne peut faire mieux que lui dans les cinq prochaines années : âgé de seulement 50 ans, il pourrait alors se représenter en 2028, son absence annulant la limite constitutionnelle de deux mandats consécutifs.

Inutile de dire que cette rumeur a été démentie : d'une part, l'interprétation optimiste du droit constitutionnel sur laquelle elle repose devrait être validée par le Conseil constitutionnel français. D'autre part, elle suppose que le pays réclamerait plus de Macron après un mandat Le Pen. Certains comptes-rendus disent que le président est sûr de son succès ; d'autres soulignent que si un président Le Pen ne réussit pas, on se souviendra surtout de lui comme de l'homme qui lui a donné les clés de l'Élysée ; et si elle devait effectivement faire une Giorgia Meloni, elle serait très probablement réélue.

Mais à ces lectures sinistres des runes s'oppose l'ennui existentiel de Macron. Selon de nombreux témoignages, il ne s'intéresse plus aux affaires intérieures. L'année dernière, alors qu'il se représentait, son rêve était de s'imposer sur la scène internationale. D'où ses visites à Vladimir Poutine, et ses projets grandioses pour l'Europe, qu'il a exposés pour la première fois dans un discours digne de Fidel Castro à la Sorbonne en septembre 2017.

Il a défini trois orientations pour l'UE : l'établissement d'une souveraineté économique, politique et militaire européenne, dont la France est le principal moteur. Ses rêves étaient vastes : plusieurs courtisans de l'Élysée ont mentionné son espoir de recevoir un prix Nobel de la paix ; à d'autres moments, il semblait s'intéresser à la présidence de l'UE ; quant à l'indépendance militaire de l'Europe, Macron a déclaré l'OTAN en état de mort cérébrale.

Il s'avère que le projet de Macron de créer, par le haut, des "licornes technologiques européennes" avec de grosses subventions décidées par des bureaucrates est mort de la même manière que le vaccin français Covid, toujours inexistant ; l'unité politique de l'UE a été ravivée par la guerre en Ukraine, où le leadership est venu de l'Europe du Nord, centrale et orientale, et non de la France ; et l'OTAN s'est réveillée de son prétendu coma comme le seul organisme de défense capable de peser de tout son poids dans une situation de guerre réelle.

La question reste de savoir si le rêveur de l'Élysée a encore envie de jeter les dés électoraux. Ses chiffres dans les sondages sont mauvais. N'ayant jamais été élu à aucun autre poste de sa vie, il n'a pas le poids parlementaire nécessaire pour forcer des alliances utiles. Ses choix sont maintenant un long adieu de trois ans et demi au canard boiteux, ou un jeu flamboyant de roulette russe. Il n'a probablement le courage ni de l'un ni de l'autre.

 

Source : Telegraph.co.uk

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