Mediapart sur l'affaire Cahuzac : « Ce qui fait le malheur de la démocratie ne rend pas heureux les journalistes »

Je vous avouerai, ce qui prévaut ce matin c’est plus un sentiment de tristesse, car je ne vois ici que la confirmation des conclusions auxquelles nous ont amené nos vagabondage, aussi je ne peux pas me réjouir de la conclusion de l’affaire Cahuzac. Cela ne fait que corroborer un peu plus la vision de l’iceberg de la corruption qui règne de par le monde (pas seulement en France) et de la tendance à effriter certaines valeurs que j’affectionne…

Alors posez-vous la question de VOTRE positionnement par rapport à cette tempête annoncée,

Êtes-vous spectateur ou acteur de votre vie ?

Le mot « patrie » a-t-il seulement un sens pour vous ?

Bien à vous,

L'Amourfou.

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Edwy Plenel

Les aveux de Jérome Cahuzac viennent mettre un terme à quatre mois d'enquêtes et de révélations de Mediapart, qui ont valu au site d'investigation de nombreuses critiques et mises en doute. Loin de fanfaronner, le directeur de la rédaction du site, Edwy Plenel, a estimé qu'"accabler Jérôme Cahuzac ne sert à rien" et qu'"il vaut mieux s'interroger sur ce qui s'est passé depuis quatre mois".

"Il faut s'interroger sur ce mensonge, avec la complicité du monde politique et médiatique", a estimé Edwy Plenel. "Il faut s'interroger sur ce qui s'est passé pendant ces quatre mois, sur ce retour de boomerang qu'avait prévu Mediapart, le monde politique et celui des médias doit se poser la question", a-t-il déclaré, ajoutant que "ce qui fait le malheur de la démocratie ne rend pas heureux les journalistes". "A Mediapart, nous n'avons jamais douté de nos informations", a encore dit M. Plenel.

A l'unisson, le journaliste Fabrice Arfi, qui a signé les articles accablant l'ancien ministre du budget, a partagé ces mêmes interrogations sur Twitter.

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Mediapart avait pourtant été critiqué à de nombreuses reprises au moment des premières révélations, à travers les médias et dans le monde politique. Par deux fois, Jérôme Cahuzac a même porté plainte en diffamation contre le site d'investigation. Après la confession de l'ancien ministre du budget, certains ont fait amende honorable, sur Twitter notamment, à l'image du député socialiste Christophe Caresche.

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Mais la rédaction du site n'a pas hésité à mettre en garde contre ceux qui feraient preuve d'un peu trop de vélléités dans ce domainte, prévenant qu'il faut "se méfier de médias qui, après avoir critiqué Mediapart chercheraient à piétiner Cahuzac".

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Source : Lemonde.fr

Informations complémentaires :

 


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