Alors que l’affaire Cahuzac n’en finit pas de défrayer la chronique (informations complémentaires), à droite comme à gauche les voitures balais de la politique sont déjà en place pour capitaliser sur le mécontentement des Français.
Ne vous laissez pas instrumentaliser par ces gens sans réelle solution, qui ne font que surfer sur le dégoût des Français.
Dès lors, si vous n’entendez parler nulle part de l’..., ayez le réflexe de vous demander pourquoi…
L’un propose un « grand coup de balai », l’autre « la démission du gouvernement et la dissolution de l’Assemblée nationale ». Entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, le match de celui qui saura le mieux tirer les bénéfices de l’affaire Cahuzac est engagé, sur fond de « tous pourris » pour récupérer la colère des Français.
Comment exploitent-ils la crise ? La semaine dernière, Marine Le Pen et les siens se sont déployés dans les radios comme sur les chaînes infos. « Cette crise, c’est du pain béni pour nous », admet son entourage, rappelant que « pendant la campagne présidentielle, elle avait déjà dit qu’il fallait adresser un carton rouge à toute la classe politique. Un an plus tard, son discours est plus que jamais conforté par la réalité ». Sa stratégie : faire monter la pression populaire pour obtenir la dissolution de l’Assemblée et participer à de nouvelles législatives qui lui seraient plus favorables qu’en juin dernier.
Chez Jean-Luc Mélenchon, la riposte s’est faite en deux temps. Qualifiant d’abord Cahuzac de « salopard », et soupçonnant le gouvernement d’avoir couvert l’affaire, le coprésident du Parti de gauche est revenu à la charge en évoquant une « chaîne du mensonge qui commence au PS et finit au FN ». « Marine Le Pen fait mine de s’indigner. Mais l’implication d’un de ses proches, Philippe Péninque, montre qu’elle est tout aussi complice », assure François Delapierre, secrétaire national du PG, ajoutant qu’il « faut tout nettoyer, de la cave au grenier ».
Qui en profite le plus ? Pour le moment, Marine Le Pen, du moins à en croire le sondage BVA pour i>télé diffusé vendredi, qui indique que 70% des Français pensent que l’affaire Cahuzac va lui profiter. Et au FN, on se frotte les mains : selon Steeve Briois, secrétaire général, le parti aurait d’ailleurs atteint il y a deux jours « son nouveau record d’adhésions, avec 65000 membres à jour de cotisation ». Au Parti de gauche, les chiffres sont plus modestes, environ 12000. « Mais sur le terrain, les réseaux sociaux et les blogs, les commentaires se multiplient pour rejoindre notre cause », assure Alexis Corbière, l’un des snipers de Mélenchon. Surtout, en cognant aussi fort contre le chef de l’Etat et son gouvernement, l’ex-candidat à la présidentielle espère bien capter tous les déçus du hollandisme qui avaient cru à son discours de rupture.
Et maintenant ? Pour Le Pen et Mélenchon, c’est un véritable printemps populiste qui s’ouvre à eux. Mercredi 1er mai, pour son traditionnel défilé en l’honneur de Jeanne d’Arc, la présidente du FN redemandera la démission du gouvernement. « Ce sera le rendez-vous de tous les oubliés », souligne Louis Aliot, parlant déjà de « mobilisation historique ». Et Steeve Briois de se projeter encore plus loin : « Un tel climat ne peut que nous aider dans notre entreprise de conquête des territoires, assure-t-il. Nous espérons déposer environ 450 listes en mars 2014, contre 120 en 2008.»
Le 5 mai, Jean-Luc Mélenchon sera aussi à la manœuvre, lors de la manifestation à Paris pour défendre l’idée d’une VIe République. « Ça va être une marée citoyenne, prédit Alexis Corbière. Au moins autant que celle du meeting de la Bastille, le 18 mars 2012. »
Source : Leparisien.fr
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