Message de défiance attendu contre l'Union européenne

Le jour tant attendu est enfin arrivé, bon vote ! ; ))))

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BRUXELLES (Reuters) - Les élections européennes culminent ce dimanche par une dernière journée de vote dans 21 des 28 pays de l'Union européenne, à laquelle ses citoyens devraient adresser un message de désaffection tout en préservant la domination des partis traditionnels.

Avec l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne ou la Pologne, la France fait partie des grands pays de l'UE où les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour désigner les 751 députés qui composeront pour cinq ans le Parlement européen.

Pays fondateur de ce qui allait ensuite devenir l'UE, la France pourrait symboliser la défiance envers la construction européenne susceptible de s'exprimer à travers le continent lors de ces élections, avec, selon les sondages, une abstention record et le succès d'une formation, le Front national, prônant par exemple l'abandon de l'euro ou le rétablissement des contrôles aux frontières nationales.

Cette tendance devrait se retrouver à travers l'ensemble de l'UE après des années de croissance économique atone et de chômage élevé.

Mesure la plus simple de l'engouement, ou du manque d'engouement, pour la construction européenne, le taux de participation devrait être une nouvelle fois victime de l'érosion constante subie depuis les premières élections au suffrage direct en 1979 et dépasser à peine les 40% des 388 millions d'électeurs.

Les instituts de sondage prédisent en outre aux partis dits eurosceptiques au moins un quart des sièges, même si 70% des élus devraient provenir des quatre camps favorables à l'intégration européenne: le centre droit, les sociaux démocrates, les libéraux et les Verts.

SURPRISE AUX PAYS-BAS

Ces prédictions ont toutefois d'ores et déjà été démenties aux Pays-Bas, où le vote s'est déroulé jeudi. Le Parti de la Liberté (PVV) de Geert Wilders, hostile à l'immigration musulmane et à l'UE, est arrivé quatrième et non à la première place qui lui était promise, selon les estimations des sondages réalisés à la sortie des urnes.

Au-delà de la composition du prochain Parlement, ces élections auront indirectement pour enjeu la désignation du président de la Commission européenne, bras exécutif de l'UE.

Chaque camp a mis en avant un candidat (deux pour les Verts) pour ce poste, dont le titulaire est désigné par les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres réunis au sein du Conseil.

Les instituts de sondage prédisent une victoire du Parti populaire européen (PPE, centre droit) avec environ 220 sièges, soit 15 à 20 de plus que les sociaux démocrates du centre gauche. Cela devrait placer son candidat, Jean-Claude Juncker, en bonne position pour remplacer José Manuel Barroso à la présidence de la Commission.

Les chefs de file des groupes politiques au Parlement doivent se réunir mardi matin pour analyser les résultats des élections et évoquer la présidence de la Commission. Pour leur part, les chefs d'Etat et de gouvernement se retrouveront dans la soirée, ce même jour, pour un dîner informel.

 

Par Luke Baker

(Bertrand Boucey pour le service français)

 

Source : Fr.reuters.com

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