Meurtres de Montauban : militaires maghrébins visés ?

Un dénominateur commun pour essayer de mieux comprendre ces drames. Quoi qu'il en soit, si même les militaires ne sont plus en sécurité... Paix à leurs âmes...

"Les balles tirées à Montauban et la balle tirée à Toulouse proviennent d’une seule et même arme » a déclaré le procureur de la République de Toulouse Michel Valet.

En précisant qu’elles provenaient d’une arme de poing et qu’il s’agissait de balles de calibre 11,43. A cela s’ajoute le fait que le mode opératoire utilisé par le meurtrier est identique."

Le 11 mars dernier, c'est un sous-officier du 1er Régiment du Train Parachutiste, le maréchal des logis-chef Imad Ibn Ziaten d'origine marocaine qui était abattu à bout portant près d'un centre sportif de Toulouse. Le 15 mars, ce sont deux autres militaires d'origine maghrébine, le 1ère classe Mohamed Legouad et le caporal Abel Chenouf, tous deux du 17ème Régiment du Génie Parachutiste qui ont été froidement abattus à Montauban, ville distante d'une cinquantaine de kilomètres de Toulouse. Un troisième militaire, le caporal Loïc Lieber d'origine antillaise de la même unité a été très grièvement blessé et le pronostic vital reste engagé à son sujet.

"Apparemment le tireur les attendait. Il y a eu deux séries de tirs, une de loin au cours de laquelle les deux premiers militaires sont tombés et une deuxième de près pour la personne blessée", a affirmé, à l’agence Reuters, un des membres du cabinet du maire de Montauban. "Il y a des ressemblances troublantes entre les deux affaires", a ajouté Michel Valet, le procureur de Toulouse. A la différence près que le sous-officier assassiné à Toulouse était en civil.

Ce même 17ème Régiment de Génie Parachutiste de Montauban (Tarn et Garonne) avait défrayé la chronique en mars 2008 où de jeunes militaires avaient été photographiés faisant le salut nazi, vêtus de leurs treillis et derrière une bannière à croix gammée. Le Canard Enchaîné, avait à l'époque publié la photo incriminée et affirmé qu'un ex-sergent de cette unité, Jamel Benserhir, avait dénoncé les agissements de ces militaires, sans être entendu, auprès de ses chefs de corps et dans une lettre au ministre de la Défense Hervé Morin écrite en novembre 2007.

Selon le Service d'informations et de relations publiques de l'armée de terre (SIRPA-Terre) de l'époque, le ministère avait répondu en décembre à ce courrier qui portait essentiellement sur un recours contre le non-renouvellement du contrat du sergent Benserhir.


MF/APA/Agences

Source : Alterinfo.net

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