Migrants : le plan militaire de l'UE révélé par WikiLeaks

Si on va dans ce sens-là, la logique voudrait qu'ils pulvérisent par missiles Hellfire, depuis des drones Predator, les bateaux à quai voués au transport de migrants. Hélas, pour que les vrais pêcheurs ne soient pas victimes de ces tirs, cela implique du renseignement sur place, au sol. Et ça, je ne pense pas qu'ils y ont pensé. Donc la Libye sera certainement impactée économiquement par ce genre de mesures.

Update 12.09.2015 : Crashdebug.fr : La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

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Un bateau de migrants, photo d'illustration. © Mahmud Turkia / AFP

WikiLeaks expose le plan militaire européen contre les "bateaux de réfugiés" en Libye et en Méditerranée. Le site lanceur d'alerte a dévoilé lundi deux rapports confidentiels du Comité militaire de l'Union européenne (CMUE), datés du 12 mai, sur les moyens pour mettre un terme au trafic de migrants entre l'Afrique et l'Europe.

Le CMUE préconise ainsi au Conseil de l'UE, à qui étaient destinés les rapports, une opération d'une durée d'"un an pour permettre de réaliser de vrais progrès". Le premier rapport met en avant l'importance d'"entreprendre systématiquement des efforts pour identifier, capturer et détruire les bateaux avant même qu'ils ne soient utilisés par les trafiquants". Pour le CMUE, l'opération européenne devrait être encadrée par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies à condition que la Libye le demande.

Démanteler les réseaux du trafic migratoire

Dans le deuxième document, le CMUE revient notamment sur les initiatives et moyens à mettre en place pour convaincre l'opinion publique de la nécessité d'une telle opération. La stratégie médiatique doit ainsi éviter, selon les experts, de se focaliser sur "la nécessité de sauver les migrants", et se concentrer avant tout sur le fait que l'objectif de l'opération est le démantèlement des réseaux du trafic migratoire.

Les rapports indiquent également que "la présence probable de forces hostiles, extrémistes ou terroristes comme l'État islamique devrait être prise en considération". "La menace doit être reconnue, surtout lors d'opérations d'embarquement." Quant aux conditions d'usage de la force, les documents jugent qu'elle pourrait s'appliquer "en cas de refus d'obtempérer pour neutraliser les trafiquants en cas de prise d'otages ou de menaces directes à l'encontre des forces d'intervention".

 

Source : Lepoint.fr

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