Qui c'est qui va avoir le courage de leur expliquer ????

Quelque 1058 hommes et femmes, dont 75 Canadiens, ont été sélectionnés pour établir la première colonie humaine sur Mars.
Seuls 24 de ces candidats martiens remporteront leur billet aller simple pour la planète rouge. Le départ définitif est prévu en 2025 pour les quatre premiers colons. Le second groupe doit décoller deux ans plus tard. Les pionniers voyageront près de sept mois pour arriver à destination.
Le projet Mars One est né dans la tête de l’ingénieur néerlandais Bas Lansdorp. Depuis son lancement en avril 2013, il a suscité la curiosité de milliers de gens dans le monde. Plus de 200.000 personnes ont envoyé leur candidature pour cette mission sans retour.
«Notre défi a été de faire la part entre ceux que nous pensons être mentalement et physiquement aptes à devenir des ambassadeurs humains sur Mars et ceux qui prenaient cette mission visiblement beaucoup moins au sérieux», a déclaré M. Lansdorp en annonçant la sélection des candidats plus tôt cette semaine.
QUÉBÉCOIS ASPIRANTS MARTIENS
Sept Québécois ont envoyé leur candidature à Mars One, parmi lesquels Claude Gauthier, un professeur de mathématiques de 60 ans, et Guillaume Maisonneuve, un étudiant en philosophie de 20 ans.
«Pour moi, une colonisation intelligente de mars n’est rien d’autre que l’aboutissement du dessin ultime de l’espèce humaine, c’est-à-dire l’élargissement des horizons», explique Guillaume Maisonneuve dans une vidéo diffusée sur YouTube.
«Je considère le programme Mars One comme l’un des plus beaux projets de l’humanité», renchérit Claude Gauthier, lui aussi sur YouTube.
Il n’a toutefois pas été possible de savoir si l’un des sept Québécois aspirants martiens a passé la première vague de sélection.
TÉLÉRÉALITÉ PLANÉTAIRE
Les 1058 candidats seront soumis à un processus de sélection qui s’étalera sur deux ans. Une équipe de physiciens, d’astronautes et de médecins, comme le médecin américain Norbert Kraft qui a participé à la sélection d’astronautes de la NASA, évaluera chaque candidat par le biais d’une série d’examens physiques et psychologiques.
Ensuite, les élus devront convaincre le grand public pour obtenir leur sésame. L’équipe de Mars One prévoit en effet transformer la sélection, l’entraînement et le lancement de la première vague de colonisation en émission de télé-réalité planétaire.
Les droits de diffusion télévisuels doivent servir, en partie, à amasser les six milliards de dollars nécessaires à l’envoi et à l’installation des six premiers colons martiens. Le reste de la somme sera collecté auprès d’investisseurs privés et via la plateforme de sociofinancement en ligne indiegogo.
SCEPTICISME
Mars One a reçu le soutien de nombreux chercheurs de par le monde, dont le prix Nobel de physique Gerard ‘t Hooft. La professeure de l’Université Concordia, Raye Kass, qui a contribué à plusieurs projets de recherche de la NASA et de l’Agence spatiale russe notamment, a aussi donné son appui au projet.
Aucun des supporteurs n’a toutefois réussi à faire taire les sceptiques. Les détracteurs de Mars One doutent du modèle de financement du projet, mais surtout des capacités scientifiques de l’équipe à mener à bien l’aventure, sachant que la NASA elle-même indique qu’elle ne sera pas en mesure d’envoyer des humains sur Mars avant 2030 (voir autre texte).
Mais pour la professeure Kass, impossible n’est pas terrien… ou martien: «L’Histoire se fait quand l’impossible devient possible et quand la lutte est l'impulsion du changement.»
Source : Journaldemontreal.com
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