C'est vrai que les gens du CEA doivent (comme moi) totalement halluciner quand on leur explique qu'on va remplacer nos centrales vieillissantes avec des éoliennes ou des énergies renouvelables. Là aussi, comme en économie ou ailleurs, un jour ou l'autre, la réalité finit toujours par s'imposer et dévoile les mensonges éhontés.
PARIS (Reuters) - L'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité en France de 75% à 50% en 2025 n'est pas atteignable sauf à mettre le pays en difficulté, a estimé jeudi Bernard Bigot, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), qui évoque plutôt l'horizon 2050.
Cet objectif constitue l'un des grands engagements pris par François Hollande avec son élection à la présidence de la République en 2012.
Il doit se concrétiser par un projet de loi de programmation pour la transition énergétique que la ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Ségolène Royal, a prévu de présenter en conseil des ministres le 11 juin.
"Même à 50% d'énergie nucléaire à l'horizon 2050, avec un passage en 2025, peut-être, entre 75% et 50%, nous allons avoir besoin encore en 2050 d'au moins 35 réacteurs nucléaires", a déclaré Bernard Bigot en marge d'une visite du site du CEA de Saclay (Essonne).
Prié de dire s'il s'inscrivait dans l'objectif présidentiel, le patron du CEA a ajouté : "Je ne crois pas qu'il soit possible, à moins de mettre ce pays en grande difficulté (...), de pouvoir remplacer (le nucléaire manquant) uniquement par les énergies renouvelables."
"Le volontarisme politique est une chose, moi, je suis un expert technique", a également déclaré Bernard Bigot, qui juge en outre souhaitable que la France lance la construction de nouveaux réacteurs pour remplacer les centrales vieillissantes qui devront être fermées.
(Benjamin Mallet et Geert De Clercq, édité par Jean-Michel Bélot)
Source : Fr.reuters.com
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