Il y a des livres et des concepts qui changent notre vie. William Gibson et sa série Cyberpunk intronisée par Neuromancien ont changé la mienne et ma vision d’un possible futur. Hélas, au combien hélas, a-t-il eu l’intelligence d’avoir à ce point une vision détaillée de l’avenir. Je ne peux que vous recommander la lecture de sa saga, tant elle est révélatrice de ce qui pourrait se dérouler dans un proche futur sous nos yeux, et pourtant elle a été écrite il y a 28 ans…
Amicalement,
F.
Neuromancien (titre original : Neuromancer) est le premier roman de science-fiction de William Gibson. Publié en 1984, il est généralement considéré comme le roman fondateur du mouvement Cyberpunk ayant inspiré bon nombre d'œuvres postérieures telles que Matrix au cinéma, Akira et Ghost in the Shell dans la bande-dessinée, etc.
Il est suivi de Comte Zéro et de Mona Lisa s'éclate.
Le genre
Ce roman présente une dystopie : un monde où règne le capitalisme le plus sauvage gouverné par des multinationales sans pitié, où la drogue est omniprésente, où tous les cowboys, pirates du cyberespace se connectent au réseau informatique, la matrice, via une prise neuronale et des électrodes qui leur permettent d'avoir une perception visuelle et sensorielle des données numériques qu'ils manipulent.
Le terme Neuromancien est une variation sur « nécromancien1 », magicien qui pratique la nécromancie, la divination par l'évocation des morts :
Gibson définit le terme original Neuromancer comme un mot-valise basé sur Neuro, Romancer et Necromancer2.
L'histoire
Dans la Conurb, la plus grande métropole du monde, Henry Dorsett Case est un hacker, un pirate informatique. Il est le meilleur et rien ne lui résiste. Mais un jour, étant trop gourmand, il décide de doubler son employeur. Celui-ci, en représailles, lui injecte une neurotoxine qui lui détruit de manière sélective une partie du système nerveux, celle qui est reliée aux trodes (les électrodes de sa console informatique). Case perd alors toute capacité à se connecter au réseau : pour lui, tout est perdu, il n'est plus rien...
Aussi, lorsqu'un jour Armitage, un homme mystérieux au passé trouble mais apparemment influent, et Molly, une mercenaire dangereuse dont les yeux ont été remplacés par des implants oculaires, lui proposent de lui redonner accès au Cyberespace, Case accepte sans hésiter. Mais sa mission est risquée : il s'agit de pénétrer le système informatique d'une gigantesque multinationale, l'entreprise Tessier Ashpool, avec l'aide du mystérieux Muetdhiver.
Prix littéraires
- Prix Philip K. Dick du meilleur roman en 1984
- Prix Nebula du meilleur roman en 1984
- Prix Hugo du meilleur roman en 1985.
- Prix Tähtivaeltaja pour la traduction finnoise du roman en 1992.
Éditions françaises
- William Gibson (trad. Jean Bonnefoy), Neuromancien [« Neuromancer »], La Découverte, coll. « Fictions », 14 novembre 1985, 300 p. (ISBN 2-7071-1562-2)
- William Gibson (trad. Jean Bonnefoy), Neuromancien [« Neuromancer »], J'ai lu n° 2325, coll. « Science-fiction », 1988 (réimpr. 1992, 1994, 1995, 2009)
- William Gibson, Neuromancien, traduit de l'américain par Jean Bonnefoy, France Loisirs, 2000.
Classique de la science-fiction
Ce roman est considéré comme un grand classique de la science-fiction dans les ouvrages de références suivants3 :
- Science-fiction. La bibliothèque idéale, Albin Michel, 1988 ;
- Enquête du Fanzine Carnage mondain auprès de ses lecteurs, 1989 ;
- Stan Barets, Le science-fictionnaire, Denoël, coll. « Présence du futur », 1994 ;
- Bibliothèque idéale du webzine Cafard cosmique
- Passeport pour les étoiles, guide de lecture, Francis Valery, Denoël, 2000.
Adaptation cinématographique
- Neuromancer : Production prévue pour 20134. Avec Mark Wahlberg dans le rôle de Case et Liam Neeson dans le rôle de Armitage.
Notes et références
- Définitions lexicographiques [archive]
- « "Neuromancer," the boy said, slitting long gray eyes against the rising sun. "The lane to the land of the dead. Where you are, my friend. Marie-France, my lady, she prepared this road but her lord choked her off before I could read the book of her days. Neuro from the nerves, the silver paths. Romancer. Nec- romancer. I call up the dead. But no, my friend," and the boy did a little dance, brown feet printing the sand, "I am the dead, and their land." He laughed. A gull cried. "Stay. If your woman is a ghost, she doesn't know it. Neither will you." » (Chapitre 21) traduction (par Jean Bonnefoy) : «Neuromancien, dit le garçon, plissant ses grands yeux gris face au soleil levant. La voie vers le pays des morts. Où tu te trouves en ce moment, mon ami. Marie-France, ma dame, c'est elle qui a préparé cette route, mais son seigneur l'a étouffée avant que j'aie pu lire le livre de ses jours. Neuro, de nerfs, ces chemins d'argent. Et mancien. Comme nécromancien. J'invoque les morts. Mais non, mon ami ( et le garçon accomplit une petite danse, pieds bruns s'imprimant sur le sable), je suis les morts, les morts et leur territoire. (Il rit. Une mouette cria.) Reste. Si ta compagne est un spectre, elle ne le sait pas. Et toi non plus. »
- Pour consulter les listes complètes, voir le site Top des Tops [archive]
- Neuromancer (Le film) sur Allociné [1] [archive]
Lien externe
- (en) Vidéo de promotion du livre avec les commentaires de William Gibson et
Source : Wikipedia.org
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