Nicolas Sarkozy en quête du déclic pour remonter dans l'opinion

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Je suis souvent virulent envers notre président (et les autres candidats), mais je reste un utopiste, et je n’ai à proprement parler pas de « haine » contre lui. Je suis intimement persuadé que c’est un  homme comme un autre, avec sa part d’ombre et de lumière, qui a eu simplement dès le départ de mauvaises relations… Et quand je le vois ramer pour la présidentielle, ça me touche, même si je ne partage pas son avis entre autres sur le RSA, l'Europe, l'Otan ou la dette... A contrario, je ne peux que constater qu’il a récemment pris à bras le corps le dossier sur Total et ces sociétés qui engrangent chaque année des milliards de bénéfices sur notre sol, mais qui grâce au revenu mondial consolidé n'y paye presque pas d'impôts !

Il faut simplement qu’il n'ait plus peur de ces intérêts iniques qui le manipulent et qui l'oppressent, et qu'il fasse voler en éclat cette part d’ombre qui l'accapare et l’assombri, afin de remette en question tout ce qu’on lui a si bien appris….

Candidats, comme Sénateurs et Députés, de droite comme de gauche ou du centre, ne croyez pas pouvoir agir en catimini dans le dos des Français pour leur voler leur destinée, en les enchaînant dans la dette infinie, ou vous en paierez le prix dans les urnes, et ça sera bien le moindre mal !

Et ce n’est pas faute de vous avoir prévenu….

Pourtant vous n’avez pas écouté

Amicalement,

L’Amourfou,

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PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a entamé mercredi sur France 2 une séquence au cours de laquelle il tentera d'inverser des sondages qui lui restent très défavorables, au point que certains ténors de l'UMP tirent déjà en privé un trait sur ses chances de réélection.

Après les trois heures passées sur le plateau "Des paroles et des actes", le prochain grand rendez-vous du président-candidat sera dimanche à Villepinte, où il devrait exposer sa vision d'un second quinquennat. L'UMP ambitionne de réunir jusqu'à 50.000 personnes pour l'occasion.

"Il faut trouver le déclic qui change le cours des choses", déclare un ministre.

La première longue émission télévisée de Nicolas Sarkozy est intervenue alors que sa campagne, lancée à la mi-février, marque le pas et s'est embourbée ces derniers jours dans une controverse sur l'abattage rituel du bétail sur fond de "virage à droite" mal vécu par une partie des élus.

Pire, la proposition de taxer à 75 % les revenus supérieurs au million d'euros avancée par son rival socialiste François Hollande a accaparé les débats, au point de rendre inaudibles celles de Nicolas Sarkozy sur l'éducation.

Dans ce contexte, la publication depuis une semaine de sondages montrant que le chef de l'État a reperdu le terrain gagné avec son entrée en campagne à la mi-février plombe le moral des troupes.

"On en est au point de savoir aujourd'hui si on perd au second tour avec 48 % ou 42 % des voix", déplore un député.

"Je crois que c'est mal parti. L'effet annonce de candidature aura été de courte durée. On pensait que Hollande allait s'user mais il résiste", renchérit un poids lourd de l'UMP. "Ça va être très difficile de remonter la pente."

A peine moins pessimiste, un ministre estime qu'il "faut continuer à se battre".

"On verra bien. Il ne faut pas désespérer", dit-il. Les Français auront à choisir celui qui est le plus capable de faire le job. Nicolas Sarkozy n'est pas celui qui a le moins d'atouts."

"SESSION DE RATTRAPAGE"

Selon le sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match publié mercredi après l'émission télévisée de mardi soir, Nicolas Sarkozy et François Hollande sont stables en termes d'intentions de vote, à respectivement 26 % et 29,5 %, alors que leur écart s'était un temps resserré à un point fin février.

Stéphane Rozès, président du cabinet de conseil Cap, a vu dans les trois heures de l'émission de France 2 une "session de rattrapage" d'un Nicolas Sarkozy qui s'est enfin attaqué aux véritables causes de son impopularité.

"Avant même la politique qu'il a menée, les critiques portent d'abord sur ce qu'a été sa façon d'être et sa façon de faire comme président de la République", explique-t-il.

En exprimant des regrets pour la soirée du Fouquet's de 2007, la croisière qui a suivi sur le yacht de l'industriel Vincent Bolloré, la tentative de nomination de son fils à la tête d'un établissement public ou pour ses écarts de langage, il a selon le politologue "pris à bras le corps la raison de son divorce avec les Français".

"Ces éléments pris un à un peuvent apparaître comme une anecdote mais ont été vus comme la marque d'un rabaissement de la fonction présidentielle à sa personne", explique Stéphane Rozès, pour qui le chef de l'Etat s'est livré à ce mea-culpa "parce qu'il a ressenti que c'était nécessaire pour renouer avec les Français."

Pour cet analyste, la question est de savoir si ce repentir, qui aurait dû intervenir en début de campagne, n'intervient pas trop tard.

La députée UMP de Seine-et-Marne Chantal Brunel veut croire que non.

"Ce que je ressens dans ma circonscription, c'est qu'il y a un désamour pour Nicolas Sarkozy mais qu'il n'y a pas d'enthousiasme pour François Hollande. Ce n'est pas une campagne de désir et je pense que l'émission d'hier va recréer un lien entre le président et les Français", estime-t-elle.

"J'espère qu'elle sera 'Le Bourget' de Nicolas Sarkozy", a-t-elle dit à Reuters, dans une allusion au meeting qui a lancé fin janvier la campagne du candidat socialiste à l'élection présidentielle.

par Yann Le Guernigou et Emmanuel Jarry

Avec Sophie Louet et Emile Picy, édité par Yves Clarisse

Source : Reuters

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