Non, les taux d’intérêts négatifs ne présagent rien de bon !

C'est exactement ce que je me disais du fond de mon lit hier soir (oui, même au lit, j'y pense.... ça tourne à l'obsession...). Car en fait, virtuellement, les personnes qui nous prêtent à taux négatif, nous « donnent » de l’argent pour que l’on en emprunte. Ils fuient tellement le secteur bancaire qu’ils préfèrent nous donner cet argent en « prêt », pour que nous le leur rendions (même à 99,995 %), plutôt que de le laisser fructifier en banque. Ce qui semble logique au final, car de ce que j'en ai compris, ils nous prêtent de l'argent « dette » scripturale qui n'existe pas, car ce dernier n'est réellement « créé » et matérialisé que lorsque nous leur remboursons notre dette. Donc, je pense aussi que cela est un signal fort de l’état de décrépitude de l’ensemble du système bancaire, et cela indique la fuite des capitaux « virtuels » de ce dernier, qui cherche à se « matérialiser » à travers la dette. Enfin, je ne voudrais pas leur faire peur, mais celui qui en tire la meilleure conclusion, c’est encore, et toujours, Olivier Delamarche (informations complémentaires). Si je me trompe, n’hésitez pas à me corriger via contact, je ne suis pas économiste non plus ; )

Amicalement,

L'Amourfou,

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-0,005 % : La France a emprunté 3,917 milliards, qu'elle remboursera en octobre à ... 99,995 %. cc/Flickr/Bourse Pic

Malgré un discours rassurant véhiculé par les média français, un décryptage moins complaisant du passage des taux d'intérêts à des valeurs négatives accordés à la France souligne l'état de délabrement avancé du système financier.

Après l'Allemagne, c'est maintenant au tour de la France de bénéficier de taux d'intérêts négatifs sur les emprunts contractés auprès des marchés financiers.

Source

Cette phrase de l'article résume bien la situation :

"Les investisseurs récupéreront à l'échéance moins que ce qu'ils ont prêté à la France !"

Alors posons-nous, un instant, la question de savoir pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, les investisseurs sont disposés à perdre de l'argent en acquérant de la dette souveraine, alors que cette démarche est diamétralement opposée à leur raison d'être !!!

Il suffirait pourtant juste de laisser ces avoirs sur un compte bancaire, même non rémunéré, pour s'en tirer mieux que d'investir dans un produit à taux d'intérêts négatifs (dont les pertes seront encore accentuées par l'inflation) !!!

Et si le but de la manœuvre consistait justement à sortir les capitaux des coffres des banques ?? !!

Max Keiser nous prévient, dans l'une de ses vidéos que les "Banks are dead ! "

Parallèlement, de grands groupes industriels tels qu'EADS "créent leurs propres banques afin de répondre à un besoin réel de sécurisation de leurs trésoreries, que se soit au niveau des devises ou des titres à détenir. Ainsi, elles peuvent déposer leurs fonds directement à la BCE, un facteur très rassurant en cette période de turbulences dans les milieux bancaires."

Source

traduire : elles créent leurs propres banques afin de ne pas voir toute leur trésorerie s'évaporer en cas de faillite des banques qui détiennent actuellement leurs capitaux !!!

D'autre part, Lles agences de notation dégradent, à tour de bras, les notes des banques européennes, ce qui entraîne une augmentation de coût du crédit qu'elles contracteront sur les marchés financiers.

L'affaire du LIBOR, n'arrange en rien la situation actuelle et va se conclure par le versement de milliards de dommages et intérêts à la charge de ces mêmes banques.

Je ne m'attarde pas sur les cas individuels comme celui de la JP Morgan qui est visée par une enquête du FBI, suite à la perte de 2 (ou 5 ou 10) milliards ou bien celui du Crédit Agricole plombé par les lourdes pertes de sa filiale grecque Emporiki.

- Quotidien.com, le blog de P. Jovanovic, recense une pléthore d'arnaques astuces bancaires (plafonnement des retraits d'espèces aux guichets et allongement des délais d'attente ; pannes récurrentes des systèmes informatiques ; modification des dates de valeurs, etc.), leur permettant de maximiser leur trésorerie et dont nous, clients, sommes les premières victimes... de telles pratiques n'augurent, en rien, de la bonne santé du système bancaire.

Nombreux sont ceux qui estiment qu'il ne s'agit plus, aujourd'hui, pour les investisseurs de gagner de l'argent mais de ne pas en perdre ; ceux-ci préfèrent donc placer leurs capitaux dans les dettes souveraines garanties par les États plutôt que de les laisser à la disposition des banques au bord de l'effondrement !!!

Contrairement aux messages lénifiants de la presse française, il y a fort à parier que cet événement est un signal d'alarme supplémentaire d'un modèle financier en train de se désagréger.

Liens :

Source : Agoravox.fr

Informations complémentaires :


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