Omerta : 49 pays se sont réunis au siège de l'OTAN à Bruxelles le mois dernier pour parler de l'invasion de la Syrie

On peut compter sur nos médias pour nous parler des sujets géopolitiques importants, en voici la preuve. Le 11 février 2016, les ministres de la défense de 49 pays se sont réunis au siège de l'OTAN pour évoquer la possibilité d'une invasion terrestre de la Syrie.

Fawkes


Non seulement aucun média français n'a, ne serait-ce que pour annoncer cette réunion de premier ordre en quelques lignes, mais nous ne savons pas non plus ce qui en est ressorti.

Rien d'urgent manifestement vu qu'un mois et demi plus tard, aucune attaque terrestre de l'Alliance n'a été commencée. Mais voilà qu'une série d'attentats coordonnés de l'EI, dans la ville où siège l'OTAN pourrait venir changer la donne. 
 
L'ordre du jour ? L'invasion de la Syrie
 
Pour avoir connaissance de cette réunion, il faut aller lire la presse anglaise et notamment The Guardian :
 
"Le secrétaire américain de la défense a refusé d'exclure l' envoi de troupes au sol en Syrie par l' Arabie saoudite, mais il a ajouté qu'il s'agissait seulement d'une option et il y avait d'autres moyens avec lesquels les Saoudiens pourraient contribuer à la lutte contre l'État islamique.
 
Ashton Carter parlait à la veille d'une réunion des ministres de la défense de 49 pays au siège de l' OTAN pour discuter de la façon d'intensifier les efforts contre l'EI en Syrie et en Irak.
 
Il dit que la réunion était importante "parce que nous avons besoin d'accélérer la campagne et nous avons un plan opérationnel très clair de la façon de le faire. Maintenant, nous avons juste besoin des ressources et des forces pour poursuivre".
 
La vitesse de l'avance dans le nord de la Syrie des troupes gouvernementales, soutenues par des frappes aériennes russes et les milices soutenu par l'Iran, a pris la coalition américaine par surprise.
 
Le Secrétaire de la Défense des États-Unis affirme donc qu'il faut accélérer la campagne en Syrie et qu'ils ont un plan en tête, mais qu'ils ont "juste besoin des ressources et des forces pour poursuivre". En gros, il manquait un élément catalyseur pour fédérer cette fameuse force dont parle l'Atlantic Council et mettre en mouvement l'Alliance. Le 22 mars dernier, un attentat meurtrier au cœur de la capitale militaire de l'Europe vient de leur fournir cet élément.
 
Il confirme également que la présence russe en Syrie est vue comme un problème. Un mois plus tard, Poutine annonce le retrait de ses troupes terrestres dans la région. L'OTAN va-t-elle sauter sur l'occasion pour "accélérer la campagne en Syrie" comme le souhaite Washington ?
 
Cet autre article de Newsweek vient confirmer que l'ordre du jour de la réunion était clair : l'invasion de la Syrie :
 
"Un collaborateur du ministre de la défense de l'Arabie saoudite a déclaré lundi, quant à lui, que les ministres de la défense de la coalition américaine contre l'Etat islamique avaient discuté de la possibilité d'une incursion terrestre en Syrie il y a deux semaine à Bruxelles.
 
"Cela a été discuté au niveau politique, mais cela n'a pas été abordé comme une mission militaire", a déclaré le général de brigade Ahmed Arabie Asseri Reuters. "Une fois que cela sera organisé, et que l'on aura décidé combien de soldats et comment ils vont et où ils vont aller, nous allons participer à cela."
Mais cela n'a pas été abordé comme une mission militaire... en tout cas, pas encore mais cela ne saurait tarder : l'OTAN veille au grain.

Liens connexes :


L'Atlantic Council instrumentalise déjà les attentats de Bruxelles et propose en réponse une invasion terrestre de la Syrie


Source : Fawkes

 


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